J'ai toujours aimé les séries nous plongeant dans le monde du basketball. On a eu Big Shot (de David E. Kelley) sur Disney+ et Winning Time sur l'histoire des Lakers (HBO). Maintenant nous avons The Crossover qui nous plonge dans l'histoire de deux frères qui s'avèrent être de vrais phénomènes sur le parquet. Produite par LeBron James, The Crossover ressemble un peu trop à quelque chose qui a du potentiel mais ne se donne jamais les moyens d'être à la hauteur. Ce n'est pas toujours facile de trouver le bon équilibre entre une série destinée à la jeunesse et une série un brin plus adulte qui raconte les débuts de deux basketteurs amenés à devenir de vrais stars. Les intentions sont bonnes et durant ces huit épisodes j'ai passé un assez bon moment sans pour autant être totalement emballé et surpris par le résultat.
Les jumeaux Josh et JB Bell sont des phénomènes du basket-ball, en grande partie grâce à l'entraînement de leur père, un ancien joueur professionnel contraint de mettre fin à sa carrière pour des problèmes de santé. A 14 ans, les deux frères, jusqu'alors inséparables, commencent à s'interroger sur leurs propres rêves.
Kwame Alexander adapte donc ici son propre roman et se concentre sur Josh et JB Bell, jumeaux et fils d'un pro du basket appelé Chuck. C'est également leur coach dans le collège où leur mère, Crystal, est la principale. La vie des frères Bell tourne intégralement autour du basket et c'est peut-être justement ce qui ne permet pas à The Crossover de faire plus et de nous délivrer des moments plus touchants. La série parle de basket, de réussite, d'échec, d'entraînements intensifs et tout ce qui s'en suit mais oublie presque la vie scolaire qui devrait malgré tout prendre une place dans cette aventure. La pression monte au fil des épisodes et les frères prennent des directions un peu différentes. The Crossover a un joli message même si l'on retrouve tous les poncifs de Disney du genre. Les frères sont forcés de remettre en question leurs vraies passions et leurs propres valeurs dans le but de réussir et surtout de grandir dans la vie.
The Crossover mélange donc des intrigues d'adolescents qui se découvrent et des intrigues plus adultes. C'est assez sympathique pour se laisser suivre sans déplaisir. Il y a toute une sous intrigue sur l'état de santé de Chuck qui s'avère touchante à bien des égards même si cela manque tout de même de quelques larmes. Crystal a aussi un rôle intéressant en tant que principale du collège même si The Crossover ne force pas les traits et ne creuse pas forcément trop les éléments qui pourraient être une vraie force. J'ai passé un bon moment même si je m'attendais malgré tout à un peu plus de la part de la série. On sent la volonté de rendre l'univers réaliste (et cela fonctionne assez bien grâce aux personnages attachants) et le casting, plutôt convaincant, permet d'oublier les faiblesses de la narration un brin déjà vue. Malgré ses défauts, The Crossover reste assez sympathique, ne serait-ce que si elle est prise comme une série de découverte de la vie par des ados qui ont une vraie passion.
Note : 6/10. En bref, The Crossover rappelle forcément de meilleures séries mais il y a suffisamment de personnages sympathiques et attachants et aussi de bonnes idées pour permettre de passer un bon moment.