On vous l’a dit, on vous l’a répété et c’est donc forcément vrai : la croissance démographique délirante de l’Afrique va entraîner la ruine de ce continent puis, inévitablement, celle de l’Europe, ce qui nous impose d’ores et déjà de rouler en vélo, de manger des insectes et de vivre chichement dans des appartements-boîtes.
C’est donc avec une certaine surprise qu’on découvre un récent article de The Economist dont le résumé succinct pourrait être qu’en fait, les taux de fécondité observés au début de ce siècle semblent s’affaisser franchement sur tout le continent africain à mesure que l’éducation, la contraception et le développement économique se répandent. Petit-à-petit, la babypocalypse peinte par les experts des institutions internationales et de plateau télé dans laquelle des tsunamis de jeunes migrants africains viendraient fuir en Europe la misère installée en Afrique par une fécondité galopante semble de moins en moins étayée par les faits.
Ces experts auraient quelque peu foiré leurs modèles démographiques et les prévisions qui s’y attachent. Des modèles mathématiques ratés, provenant d’institutions publiques, par des experts de plateau télé… La surprise est complète.
Pourtant, les études et statistiques évoquées dans l’article en question, et rassemblées avec soin, montrent toutes la même tendance, difficilement discutable : la fécondité africaine dégringole, et le fait de façon sensiblement plus rapide que les scénarios aux démographies les moins explosives. Autrement dit : la bombe démographique, prophétisée avec des brouettées de trémolo dans la voix par un Club de Rome catastrophiste en 1972, pourrait fort bien ne jamais exploser et à mesure que l’Afrique se dote d’infrastructure, de moyens et d’éducation, sa fécondité descend et rejoint progressivement, dans des rythmes similaires, ce qui fut observé en Asie sur la fin du XXème siècle et au début du XXIème.
En somme, ces études rejoignent celles menées par l’ONU qui aboutissent à des conclusions similaires et qui avaient été rapportées il y a quelques mois par HSBC, mentionnant que le pic démographique, qui devait marquer le maximum de population terrestre et devait se situer bien après 2100, adviendra de plus en plus tôt (l’ONU évoquant 2080 là ou HSBC propose 2050) et pour un total de population nettement moins haut (on n’évoque plus les 12 milliards d’êtres humains, mais un peu plus de 10 pour l’ONU, et un peu moins de 9 pour HSBC).
À ce rythme, et en tenant compte des différents développements, des taux de fécondité moindres que prévus et de l’impact des deux dernières années de pandémie notamment sur l’Occident, on arrive à des prévisions très différentes des chiffres (clairement délirants) du Club de Rome puisque HSBC estime qu’on devrait atteindre … 4 milliards d’humains sur Terre en 2100.
Saperlipopette, la bousculade qu’on nous prévoyait n’aura pas lieu, fini l’explosion démographique qui devait globalement tous mener à notre perte, nous ruiner et entraîner des guerres incessantes pour des ressources toujours plus rares justifiant amplement la mise en place commode (en vrac, cumul possible) d’un gouvernement mondial, de solutions de restrictions diverses et variées, de contrôle de plus en plus ferme de la population et bien évidemment des pénuries organisées depuis la nourriture jusqu’à l’énergie en passant par les libertés fondamentales qui sont extrêmement gênantes lorsqu’il s’agit de faire filer droit toute une population.
Las : même bidouillés, les modèles mathématiques ne laissent pas entrevoir la catastrophe.
C’est furieusement comme ce réchauffement climatique anthropique (forcément anthropique !) dont les modèles nous assuraient mordicus que nous allions tous crever de chaud dès 2000 pardon 2010 pardon 2020 et qui ont montré une belle constance dans l’erreur. Non seulement, les centaines d’îles promises à l’inondation n’ont pas disparu, mais les millions de réfugiés climatiques garantis sur facture ne se sont toujours pas manifestés.
En fait, malgré le largage de centaines de milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis des dizaines d’années, malgré les petits calculs précis du GIEC et de tous ces spécialistes de plateau télé qui n’ont pas arrêté de seriner l’imminence d’une catastrophe, malgré les gesticulations politiques de plus en plus grotesques qui ont amené l’Europe à planter des milliers de moulins à vent, quitte à accroître mortellement sa dépendance au gaz russe puis américain, le climat a même refusé de se réchauffer ces dernières années et continue stupidement de ne pas suivre les modèles mathématiques dont on se demande si certains épidémiologistes de renom ne les ont pas non plus utilisés pour prévoir (avec le brio qu’on connaît) l’ampleur du désastre pandémique qui n’a pas eu lieu.
Bref, on le comprend : ces constats devraient largement pousser à la sobriété de nos “experts”, de nos politiciens et, notamment, de toute la tripotée des prétendus écologistes qui parasitent les médias et les pensées de nos contemporains.
La catastrophe démographique n’aura pas lieu : moins d’humains sur Terre, c’est autant de raisons en moins de couiner à la pollution et à la déplétion des ressources, à la misère. C’est aussi d’excellentes raisons pour ne pas céder aux lubies collectivistes de décisions mondiales imposées à tous “pour le bien commun” destinées à résoudre des problèmes qui, finalement, n’existent que dans la tête des hypocondriaques, des dépressifs et des petits dictateurs commodément syntonisés avec Gaïa. D’autre part, une population plus petite, cela veut aussi dire moins de cerveaux pour résoudre les vrais problèmes qui vont se poser à mesure que l’Humanité vieillira…
Une autre société se dessine clairement, obstinément et en dépit des frétillements dépressifs de toute une frange de la classe jacassante. L’avenir vendu par les verdâtres pourrait bien être effectivement plus vert, pas grâce à eux mais en dépit d’eux, et surtout nettement moins rose que ce qu’ils imaginent : dans dix ou vingt ans, il n’est pas improbable du tout que beaucoup maudissent leurs idées collectivistes, décroissantistes, pessimistes et économiquement idiotes qui ont ainsi poussé à tout faire pour que la population diminue, beaucoup et trop vite.
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