Le problème est bien connu : ce sont quelques 43 millions d'américains qui se débattent avec les remboursements d'un prêt étudiant, parfois dans d'immenses difficultés, surtout dans la période inflationniste actuelle qui exerce une forte pression sur leur budget. L'administration Biden a réagi en lançant une vaste opération d'effacement sur la part fédérale de ces dettes, que détiennent la plupart d'entre eux. Un nouveau dispositif qu'il fallait, de tout évidence, intégrer rapidement dans la solution à 360° d'UpWise.
Naturellement, celle-ci comportait déjà une composante destinée à aider les personnes concernées à prendre les bonnes décisions, par exemple sur les priorités à définir entre les différentes obligations auxquelles elles font face chaque mois, y compris sur leurs emprunts. Afin de répondre aux dernières décisions du gouvernement, un partenariat a été conclu avec une jeune pousse spécialisée, Savi, en droite ligne de la stratégie de MetLife de s'appuyer sur des collaborations pour construire une plate-forme extensive.
La composante additionnelle vient ainsi s'immiscer au cœur des fonctions existantes, avec lesquelles elle se combine de manière aussi transparente que possible, et permet aux utilisateurs du logiciel de naviguer facilement parmi les plus de 150 options du plan incroyablement complexe mis en place, tout en conservant une perspective d'ensemble sur le pilotage de leur passif et, notamment, en leur procurant la faculté d'ajuster simultanément leur propre projet de réduction de la dette à long terme.
La démarche de MetLife est aussi exemplaire qu'inédite. En effet, au-delà de sa préoccupation rare pour le bien-être financier des consommateurs, qu'elle vante, en particulier, auprès des entreprises (dont ses clientes, entre autres) en mettant en avant l'impact des problèmes d'argent sur l'engagement des employés au travail, elle prend en compte les évolutions contextuelles susceptibles d'influer sur les conseils formulés, et ce avec toute la réactivité nécessaire grâce à son choix de l'agrégation de services.
Il reste tout de même surprenant qu'une telle initiative soit d'abord le fait d'une compagnie d'assurance (historique, qui plus est), qui a peu à y gagner en dehors de cet axe sur la santé des salariés (certes important), alors que les banques, qui sont en principe au premier plan des questions de finances personnelles et en position frontale vis-à-vis des attentes de leurs clients sur ces sujets, persistent à ignorer ce qui serait pour elles non seulement un facteur de création de confiance mais également une source potentielle de revenus supplémentaires (ici sur les flux de dette annulée à capter).