Les blessures profondes de l’Allemagne !
Derrière cette intrigue familiale qui tisse des liens particulièrement émouvants entre un grand-père et sa petite-fille par alliance, Bernhard Schlink réveille les vieux fantômes de l’Allemagne : celui de la RDA et de la réunification, mais également celui du régime nazi. Des blessures pas encore totalement refermées, comme en témoigne cette enquête mêlant brillamment un passé qui continue de diviser et un présent où l’idéologie nazie semble encore bien vivante…
Si beaucoup retiendront cette belle leçon d’histoire, je retiendrai surtout la relation émouvante entre un grand-père endeuillé et cette petite-fille endoctrinée par le milieu extrémiste dans lequel elle grandit. Un choc plein de tendresse entre deux générations qui vont tenter de se réparer au fil des pages. Lui, offrant sa sagesse, sa culture, son amour des livres, de la musique et de l’art à une adolescente élevée dans un environnement d’extrême droite très cloisonné. Elle, offrant un amour familial auquel il ne pensait plus avoir droit, ainsi qu’une jeunesse qui nous invite à revisiter les traumatismes de cette Allemagne sous un regard différent…
La Petite-Fille, Bernhard Schlink, Gallimard, 338 p., 23 €
Elles/ils en parlent également : Noémie, Pamolico, Lorenz, Nath
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