Il y a l’air, il y a l’eau, il y a un oiseau, c’est le rêve dont je suis venu, c’est la rêverie où je vais. L’envol et le plongeon, d’un même mouvement, m’entraînent dans une sorte de tourbillon, dans l’air, dans l’eau, et la chanson m’arrive par surcroît. L’un se jette dans le bleu (même si la photo est en noir et blanc), l’autre plonge dans les ondes que dessine le bois, ondes semblables à celles où j’ai vu il y a peu un regard. Et l’oiseau, léger, passe les nuages d’où tombe la pluie. C’est lui qui rythme la vie, par le battement de ses ailes et son chant.
Yves Klein - Sandrine Estrade-Boulet