Les ateliers sont tenus une fois par semaine pendant huit semaines, durant l'heure du midi, et sont ouverts aux jeunes de la 4 e à la 6 e année. Ils sont donnés par les enseignants/journalistes Jean-Pierre Fabien et Monique Beauchamp du journal communautaire de Saint-Hippolyte Le Sentier.
" Le but c'est de leur donner un aperçu du journalisme, " explique Jean-Pierre. " Comment on écrit un article, comment être un bon journaliste. On leur demande d'écrire trois articles. Une douzaine de jeunes peuvent s'inscrire. "
" On ne peut pas leur donner trop d'information sur le journalisme, " dit Jean-Pierre. " On n'a pas assez de temps. Ce sont des jeunes qui aiment écrire. On leur donne des sujets - votre animal préféré, un membre de ta famille qui t'a marqué... Pour le dernier texte, c'est à eux de choisir le sujet. Pour des journalistes autant pour les jeunes, le plus difficile c'est de choisir un sujet. " La créativité est à la une pour nos journalistes en herbe !
Jean-Pierre et Monique sont tous les deux des bénévoles à la retraite, mais Le Sentier donne une subvention en fournissant à nos futures Céline Galipeau un petit kit de journaliste, incluant un duo-tang, un stylo et un bloc-notes dans lesquelles ils peuvent écrire leurs histoires, qu'ils mettent dans la petite pochette.
Les ateliers ont été suspendus en mars 2020 à cause de la pandémie, mais ont recommencé à l'automne 2022.
" C'est ouvert à tout le monde, " dit Jean-Pierre, " mais la dernière fois on n'avait rien que des femmes. J'ai l'impression que les garçons ont d'autres intérêts. Ce n'est pas si cool de s'impliquer en journalisme quand on peut jouer au basket à l'heure du midi. "
Une vie de servicePourquoi Jean-Pierre s'impliquent-ils auprès des jeunes, qu'est-ce qui le motive?
" J'ai enseigné pendant 25 ans au secondaire, " explique-t-il. " Presque toujours au premier cycle du secondaire.
" Lorsque j'ai quitté l'enseignement en 2005 pour m'occuper des écoles d'éducation internationale, je ne suis pas retrouvé dans une salle de classe avec des jeunes. J'avoue que cela me manquait. De plus, quand j'étais au Collège de l'Assomption, je me suis occupé pendant plusieurs années du journal étudiant.
" Lorsque l'idée est venue d'animer un groupe de jeunes dans une école primaire près de chez moi et de les initier à l'écriture et au journalisme, j'ai tout de suite dit oui! "
Comme il est engagé au sein du journal Le Sentier de Saint-Hippolyte, les jeunes qui s'inscriraient à l'activité des P'tites plumes verraient leurs textes publiés dans le journal communautaire.
Qui est Jean-Pierre ? Journaliste, enseignant, poète... ?Il a une formation en biologie option écologie. Par la suite, il a étudié au certificat en enseignement secondaire lui donnant la possibilité d'enseigner au secondaire.
" Les gens qui me connaissent diront que je suis un naturaliste qui aime se trouver en pleine nature. " Il nous confie : " Je considère que toute forme de vie a son importance et qu'elle doit être protégée par l'humain de façon responsable. " En 1990, il devient cofondateur du Club d'ornithologie de la région des Moulins (CORDEM).
Pour le journalisme, il a commencé à écrire des chroniques dans un journal de Terrebonne (La Revue) à la fin des années 80 pendant deux ou trois ans. Et en 1989, il s'est joint à l'équipe du journal Le Sentier où il écrivait une chronique mensuelle sur la faune et la flore : " Je suis toujours chroniqueur bénévole au Sentier depuis ce temps... "
De l'expérience acquise" À force d'écrire avec soin, " il nous raconte, " on acquiert de l'expérience. J'ai donc pu m'améliorer au fil du temps. La poésie est née dès mon secondaire en 1972. Je conservais alors mes écrits dans des cahiers que j'ai gardés précieusement. "
Son recueil de poésie À fleur de terre (disponible aux Éditions TNT) est né à partir d'une relecture de tous ses poèmes : " J'ai choisi ceux qui me semblaient être les meilleurs... " Pour ce recueil, il a colligé plusieurs textes qui sont le reflet de sa sensibilité et de sa vision écologique inspirée d'auteurs qui l'ont marqué comme Pierre Morency, le frère Marie-Victorin, Jacques Grand'Maison, Pierre Dansereau et Henry David Thoreau.
Et son influence en la culture québécoise a pris une autre dimension avec le Cowboys Fringants (Marie-Annick Lépine, Jean-François Pauzé, Jérôme Dupras et Dominique Lebeau) ! " Je leur ai effectivement enseigné durant l'année 1987-1988, ce qui leur donne un peu moins de 50 ans d'âge... "
Photo: Jean-Pierre Fabien