Upton Park
michel
Janvier 2023, Le Barbe, Plouha, c'est là que tu fais la connaissance de Dead Chic, lors d'un concert qui est entré dans les annales du tout jeune café-concert plouhatin.
Andy Balcon ( Heymoonshaker) & Damien Félix ( Catfish, Bigger) , après s'être croisés régulièrement sur la route lors de concerts avec leurs groupes respectifs, décident de bosser ensemble et de monter un nouveau combo, Dead Chic, le duo s'entoure de deux pointures, le batteur Rémi Ferbus ( Kimberose) et le claviériste Mathis Bouveret-Akengin ( Catfish), d'emblée leurs prestations scéniques frappent les esprits, dans la foulée ils enregistrent un EP live ' Bastion Session, c'était au printemps 2022 ( Chronique NoPo).
Mais tout ça, tu le savais déjà.....Mars 2023, un premier EP studio voit le jour, ' The Venus Ballroom'.
Cet endroit existe, il se trouve à Singapour, with a total area of 5724 square feet, the Venus Ballroom consists of three separate rooms that when combined, transform into a formidable event setting able to accommodate up to 800 people.... on doute toutefois que le lieu ait inspiré Dead Chic.
Tracks:
Andy Balcon : lead vocal, guitarBalcon / Félix
Damien Félix : guitar, backing vocals
Mathis Akengin : keyboards, backing vocals
Rémi Ferbus : drums, percussion, backing vocals
Additionnal Brass section :
Matthieu Delanoë : trumpet
Marius Rabbe : trombone
Thomas Sabarly : tuba
Charles Lavrut : baritone and tenor saxophone
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Published by Éditions Levallois
by Andy Balcon & Belwapo: un cliché en noir et blanc, Dead Chic s'inscrit en grand dans la partie supérieure, la moitié inférieure est indéterminée, des wagons?, la devanture d'une antique salle de bal?, à toi de te faire une opinion!
Six titres, dont deux plages, ' Good God' et ' Ballad of another man' déjà reprises sur l'EP Bastion Session.
Les autres titres, excepté l'interlude 'El Malecón', ont tous été interprétés, brillamment, lors du concert au Barbe.
L'effet de surprise s'est évanoui, mais pas le sentiment d'exultation, ce six-titres reflètent toute la puissance, l'énergie et le pouvoir de séduction que groupe déploie sur scène.
'You got it', en mode western style, avec castagnettes, reverb, fuzz, orgue d'essence Dave Greenfield et la voix hantée et rocailleuse d'Andy, ouvre un bal, pas celui des débutantes, mais plutôt celui des damnés ou des maudits, car chez Dead Chic tout est cinématographique, mais pas dans le moule 'My best friend's wedding' ou 'Pretty Woman' , on pensait davantage à 'Reservoir Dogs', 'Rolling Thunder' et autres films noirs.
Après cette entrée en matière suffocante, vient ' The belly of the jungle' , sorti en single avant la parution de l'EP, le titre qui avait littéralement mis le feu au Barbe, non, gars, pas à la barbe d' Edward Teach, il était pas dans le bistrot.
Le Farfisa, en mode rondo délirant, mène la danse, puis Andy d'un timbre menaçant répète ...welcome to my house... t'es subjugué mais pas sûr de vouloir l'accompagner dans son antre, tu suivrais Satan, toi?
Rémi, à l'arrière, tabasse une cowbell ou fait rouler les tambours tandis que les Gretsch flinguent sans faiblir, comment sortir indemne des entrailles d'une jungle où ne perce aucun rayon de soleil?
En français dans le texte, voici ' Les fleurs séchées', elles sont moins country que les 'Dead Flowers' des Stones, mais feront un bel effet sur la tombe de Jim Morrison.
Damien use et abuse des effets trémolo en actionnant le levier vibrato, Rémi fracasse toms et caisses claires sans répit, Andy débite son lament en marmonnant, tandis que des zombies tanguent en mesure.
Bienvenue en terre vaudou!
Avec l'instrumental ' El Malecón', c'est une bande son pour un western de Sergio Leone que le groupe nous soumet.
Il fait torride à La Paz, même les desperados les plus vicieux étouffent.
Coucou Calexico, écoute ' Ballad of Another Man', tu vas aimer l'ambiance surf, la reverb sur la Gretsch, qui se marie habilement avec l'envolée à l'acoustique, les handclaps mouvementés, les rondeurs du clavier, le refrain obsédant et le final cha cha cha.
'Good god' en version studio garde toute sa profondeur. Après une amorce stonienne à l'acoustique, collée sur un orgue liturgique, la voix chevrotante d'Andy débute sa prière, insensiblement le ton monte, batterie et guitares électriques entrent en action.
Dieu tend une oreille attentive et commence à se dandiner , c'est alors qu'Andy perd son calme, élève la voix, la guitare s'enflamme puis à nouveau l'acoustique pointe le bout du nez tandis que le chanteur , d'un timbre de forcené, implore ce God, qui fait mine de ne pas l'entendre.
Oh, l'angoisse, oh le désespoir, Dieu nous a tourné le dos.
C'est avec ce chant épique que s'achève la lecture d'un disque d'une intensité, d'une profondeur et d'une originalité, peu courantes.
C'est une certitude, Dead Chic n'a pas fini de nous surprendre.
En concert le 22 avril à La Rodia, Besançon et le 23, à Belfort, à la même affiche que The Datsuns ( ça sent la poudre).