Je vous communique une bonne nouvelle, le 1er janvier 2024, le compost devient obligatoire pour les particuliers et les collectivités. Cette mesure environnementale va permettre d’alléger nos poubelles d’environ 70 à 80 kilogrammes de déchets organiques par an. Je pratique déjà le compostage par conviction depuis longtemps et j’ai envie de vous aider à utiliser votre composteur. La question qui vous turlupine est de savoir ce qui est compostable ou pas ?
Parmi les déchets alimentaires et les déchets de jardin, tout n’est pas biodégradable. Par conséquent, je veille toujours à bien vérifier la nature de mes biodéchets en effectuant mon tri. Sachez que si vous ne respectez pas les consignes de tri de vos déchets organiques, vous pouvez être verbalisé à hauteur de 35 euros. Une majoration s’applique en cas de dépassement du délai de paiement. Néanmoins, les avantages du compost représentent un argument de poids contre la chasse au gaspillage.
Découvrez également comment mettre en place le compostage dans le jardin.
Qu’est-ce qui est compostable ou pas ?
Déchets alimentaires
Dans les déchets alimentaires, les os, les laitages, l’huile végétale et l’ail ne sont pas compostables. Seuls les épluchures de fruits et légumes, les coquilles d’œufs, le marc et les filtres à café, le pain, les coquillages et les restes solides alimentaires sont acceptés. Je vous déconseille d’y déposer vos sachets de thé qui peuvent contenir du polypropylène ou du nylon. De même, les fruits et légumes traités empêchent la prolifération d’insectes nécessaires à la décomposition des détritus.
Déchets végétaux
J’ajoute dans mon compost les feuilles mortes, les tailles de haies, les branchages, les tontes de pelouse, les déchets du potager, les fleurs fanées, ainsi que la paille. En revanche, je ne dépose jamais dans mon tas de compost, la litière chimique des chats (sauf végétale), la terre, le charbon, les mauvaises herbes, les végétaux malades. N’oubliez pas que vos mouchoirs et sopalins se compostent aussi !
S’assurer un bon compostage des déchets
Quel plaisir d’obtenir un amendement organique riche en nutriments par le compostage ! Cette technique présente 3 avantages :
- diminue la quantité de déchets véhiculés en décharge,
- limite l’émission de gaz à effet de serre,
- produit un fertilisant naturel pour mon jardin et mon potager.
En appartement, équipez-vous d’un bokashi qui est un composteur de cuisine. Ce contenant hermétique va vous épargner les mauvaises odeurs, les moisissures, les parasites, les souris. Ensuite, vous évacuez le contenu dans les bacs à compost mis à disposition par votre commune. Si vous disposez d’un jardin, vous avez l’embarras du choix entre un bac à compost en bois, plastique ou métal et de forme carrée, rectangulaire ou ronde. Je m’assure par la suite d’un bon compostage des déchets en élaborant mon compost avec 2/3 de déchets secs pour 1/3 de déchets humides. Cette technique permet d’obtenir les 3 éléments indispensables qui sont l’air, le carbone et l’azote.
La gestion du bac à compost
Mon bac à compost est maintenant envahi de cloportes, de moucherons noirs, de gros vers blancs. Tout ce petit monde gigote beaucoup mais c’est tout à fait normal ! Les cloportes interviennent lors du premier stade de décomposition de la matière ligneuse. Par la suite les lombrics vont finir le travail avec l’aide des champignons. Une odeur de sous-bois caractéristique se dégage du compost.
Ce sont les actinomycètes (acariens, nématodes, mille-pattes, etc.) qui en remuant la terre produisent cette senteur agréable. Pour éviter la prolifération des mouches noires qui sont attirées par les épluchures laissées à l’air libre, je recouvre mon tas de compost avec des feuilles sèches ou de la paille. L’idéal est de mélanger des branches coupées pour assurer une bonne aération. J’alterne régulièrement les couches de terre, de gazon et d’épluchures.
Que faire du compost obtenu ?
J’utilise le compost comme engrais pour mes plantes d’intérieurs, mes jardinières en balcon, mon potager et mes plates-bandes de fleurs. Je répands le compost directement sur le sol ou je le mélange à la terre au cours d’une plantation. Le compost rend plus friable le sol et améliore sa rétention d’eau. C’est aussi un excellent paillis qui aide à retenir l’humidité du terrain tout en réduisant les mauvaises herbes. Il suffit d’étaler une couche de compost d’une épaisseur de 5 cm autour des plantes et le tour est joué !