Le manga d’action et d’aventure Shut hell de Yu Ito arrive en France chez Panini manga. Au Japon il était publié dans le magazine Big Comic Spirits. Elle reçoit le prix de meilleur espoir lors du 16e prix culturel Osamu Tezuka pour sa première longue série Shut Hell qui s’achève en 2017. Elle participe à la création de la série Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans en tant que character designer, avant de commencer sa nouvelle série Ookami Rise.
C’est quoi l’histoire ?
Manga d’action et d’aventure : Shut hell. Au début du XIIIe siècle, une guerrière sanguinaire nommée Shut Hell, l’esprit vengeur, sème la terreur au sein de l’armée mongole, pourtant réputée invincible.
Cette ancienne soldate tangoute semble en effet dotée d’une force surnaturelle et capable d’échapper à la mort. Mais son destin bascule le jour de sa rencontre avec Yurul, un jeune prince mongol en exil cherchant à protéger une mystérieuse collection de tablettes de jade…
Au delà du temps
Le manga débute par une bataille. On ne sait ni où elle déroule ni qui est le personnage principal. Sans crier gare on se retrouve à notre époque. Des amis se retrouvent au karaoke. Puis, retour dans avec Shut hell nue sous la pluie. Elle se réveille, mais n’a plus aucun souvenir. Yurul qui semble la connaître l’habille et l’emmène en sécurité. Il commence à raconter leur histoire.
Yurul est un prince Tsog, il se découvre une passion pour les écrits du peuple ennemi malgré son jeune âge. Il a conscience que l’histoire des Tangoutes disparaîtra si leurs écrits disparaissent. Joueur de morin khuur (instrument mongol) il est la personnification d’un peuple à l’aube de sa disparition.
Shut hell de son côté cherche à se venger, après le traumatisme de la mort de ses camarades, elle devient une guerrière incontrôlable. Elle tue sans aucun remords et semble habiter par une conscience sauvage indomptable. Elle recherche un guerrier à la peau de tigre, Harabal. Il s’illustre dans l’anéantissement du royaume des Xia occidentaux ordonné par le grand Khan. C’est aussi le frère de Yurul.
Route de la soie
Le récit est très dense, étant très fatiguée en ce moment, il m’a fallu que me le concentre pour bien comprendre et digérer l’histoire. L’autrice explique qu’elle était à un moment de sa vie où elle se posait pas mal de questions. Elle aborde l’histoire de la Mongolie et à travers elle c’est un peu l’histoire de tous les peuples. Elle cherche à nous transmettre des thématiques très fortes sur la protection de la mémoire. L’Histoire est une succession de civilisations qui écrasent et effacent les précédentes. Effacer les traces d’un peuple c’est autant une façon de montrer sa force que son hégémonie. Détruire des monuments, brûler des écrits, faire tomber des statues, tout est bon pour oublier son pire ennemie et imposer son peuple.
Le trait de Yu Ito est fougueux, il se déforme sous la rage de ses protagonistes. Il taille dans le vif et on ressent tout viscéralement. Les batailles sont violentes, la rage de Shut hell est palpable. J’admire aussi sa capacités à dessiner si bien les animaux. Quand tu fait des batailles avec autant de chevaux et de chameaux, je tire mon chapeau !
Shut hell allie l’Histoire, les drames individuels et des combats pour le souvenir
Soirée de lancement de Shut hell. Le musicien joue du morin khuur accompagnant des chants mongolesPublic : A partir de 14 ans – violence
Service presse
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