Magazine Concerts & Festivals

Rencontre avec Météo Mirage : « On voulait être fidèles à nous-mêmes ».

Publié le 02 avril 2023 par Captain_h0wdy @twit2mat
C'est le jour de leur concert au Point Ephémère que nous avons rencontré, Max et Alexis, deux des membres du groupe Météo Mirage dont le second EP est paru le 17 mars 2023. Nous leur avons posé toutes nos questions sur les cinq titres qui composent le disque. Salut les Météo Mirage ! Qui êtes-vous et comment définissez-vous votre musique ?

Max : Je suis Max et Alexis m'accompagne, nous sommes les deux représentants du groupe Météo Mirage composé de cinq personnes. On fait de la musique en français, qu'on pourrait qualifier de pop et on essaye de s'amuser avec ce terrain de jeu. On vient de sortir notre album, Libre, qu'on fête ce soir au Point Éphémère.

Comment s'est formé le groupe Météo Mirage ?

Alexis : Avec Max, on s'est rencontré il y a longtemps, au collège. Max avait envie de monter un groupe de rock et je faisais de la basse, du coup, il est venu me parler et s'est comme ça qu'on a eu l'idée d'un groupe, qu'on a écrit notre premier morceau et qu'on a rencontré les autres membres autour de différentes de scène.

D'où venait cette volonté de faire de la musique ? Vous aviez des influences musicales au sein de votre famille ou un attrait personnel ?

Max : Ce sont les deux pour moi. Mon père écoutait énormément de musique, beaucoup de jazz ce qui m'a initié à la musique, mais en bon adolescent récalcitrant je voulais écouter uniquement du rock.

Alexis : J'ai écouté beaucoup de musique avec mes parents puis j'ai cherché les propres disques qui me plaisaient et que mes parents m'achetaient sans forcement qu'ils apprécient (rires).

Max : Ce qui est drôle, c'est qu'on a fondé le groupe en découvrant d'autres pans de la musique qu'on n'avait pas encore exploré : la musique psychédélique australienne, ou encore l'électronique. Cela ne se sent pas forcément quand on écoute le groupe, mais réellement, nous sommes nés lors de la découverte de terres nouvelles. Les influences nouvelles sont un point de fondement du groupe.

Ce que vous avez écouté jeunes a influencé votre façon de travailler actuelle ?

Max : Oui, bien sûr et même la fondation du groupe : nous sommes 5 ce qui est finalement assez rare maintenant ; on joue avec des guitares, de la batterie, c'est très rock. On a un côté très vintage et on a toujours aimé ça. Quand on écoute Les Stones, AC/DC, Pink Floyd, on retrouve ce côté rétro...

Quand avez-vous fondé le groupe actuel ?

Max : En 2018, on a réellement fondé le groupe actuel. Avant, on avait des projets de lycée, des premières dates, des concerts et on a eu envie de continuer de façon plus professionnelle.

Alexis faisait donc de la basse et toi Max, tu jouais d'un instrument, tu chantais déjà ?

Max : Je faisais de la guitare uniquement et j'écrivais, mais on ne chantait pas. J'ai commencé ensuite le premier à chanter, car il fallait bien un chanteur dans le groupe, puis Alexis a commencé plus tard avec la fondation de Météo Mirage.

Alexis : Je chantais déjà un peu avant, quand on faisait des reprises par exemple, mais je ne m'affirmais pas comme chanteur. J'ai aussi commencé à écrire des textes à cette période. Ça m'a permis d'évoluer dans mes rôles.

Et justement pour l'écriture désormais, vous vous la partagez ou l'un de vous y est plus prédisposé ?

Max : Ça change selon les morceaux, soit on vient chacun avec des propositions et on n'a rien à redire, soit on s'auto-corrige, soit on fait ensemble en partant d'une prise qui nous plait. Il n'y a pas de ligne directrice.

Il y a eu un premier EP, Météo Mirage en 2021, et aujourd'hui vous nous présentez Libre, le second, avez-vous cherché un lien de continuité entre ces deux projets ?

Max : Le premier EP a été le tremplin du second, on a appris à enregistrer un disque, à prendre confiance en nous, en notre musique. Il y avait quelque chose de très épuré sur le premier, le second est plus fourni, plus produit par nos soins. Il nous a donné la force nécessaire à s'autoriser de tout faire seul ça, on avait cette expérience.

Alexis : Je pense que c'est à force de faire des morceaux qu'on a trouvé le moyen d'être plus direct et je pense que ça se ressent dans les textes et dans la voix. C'est un cheminement qui est passé par l'étape du confinement : on aurait pu avoir une envie d'évasion, mais, finalement, nous sommes revenus à quelque chose de plus proche de nous : les gens, les relations, les évolutions qu'elles entraînent.

Pourquoi passer d'un projet où vous écriviez et composiez à un projet global où vous prenez aussi les postes en direction artistique, en production, en enregistrement, en réalisation des clips ... ?

Max : On a toujours fait beaucoup visuellement. On a toujours été très investis, mais là, il y a eu une notion d'urgence, il fallait faire les choses vite ainsi qu'une volonté de se recentrer sur l'histoire du groupe. On a tout de même eu des coups de main, on a co-réalisé les clips notamment, mais on avait envie de ne pas se mentir et de faire ce qui nous correspondait le plus : des potes qui font de la musique et de l'image. On voulait être fidèles à nous-mêmes.

Vous nous dites que les rencontres et relations pourraient être le fil conducteur de l'EP, pouvez-vous nous en parler un peu plus ?

Alexis : C'est quelque chose qui se retrouve dans tous les morceaux. Ce n'était pas conscientisé avant l'écriture, mais on s'en est rendu compte lorsqu'il fallait faire un choix entre les différentes chansons qu'on avait et de faire matcher les morceaux entre eux. Parfois, on écrit des choses et on se rend compte des liens ensuite.

On a donc un lien commun entre ces titres et pourtant des nuances musicales très différentes d'un titre à l'autre, c'est ce que vous vouliez chercher ?

Alexis : Ce n'était pas dans le but de faire une présentation de tout ce qu'on peut faire, ce qui nous guide, c'est de faire des morceaux qui collent à l'émotion du texte et à sa cohérence.

Avec le premier EP, vous aviez annoncé chercher à " affirmer votre identité de groupe ", qu'en est-il ?

Max : On va le savoir bientôt, car ce n'est que le début. On doute encore beaucoup, mais faire ce projet de A à Z ça nous donne confiance en le groupe ainsi que les uns envers les autres.

Heureux des premiers retours suite à cette sortie justement ?

Max : Le premier grand retour, on l'observe ce soir : un Point Ephémère complet. C'est palpable et le concert va nous permettre de prendre la température.

Vous avez décidé de sortir Libre en single éponyme à l'EP pour annoncer sa sortie, que symbolise ce titre ? Est-ce lié à la liberté prise lors de sa création ?

Max : On s'est senti libres de nos choix et envies sur toute la construction de l'EP, ça représente bien toute la période de création et ce lien qu'on a entre nous.

L'EP est composé de cinq titres, pouvez-vous nous les présenter en quelques mots concernant leur histoire et leur musicalité ?

Max : Libre ouvre l'EP, c'est le premier morceau qu'on a enregistré et non le premier qu'on a écrit. Il a été fait dans l'urgence et il a donné le fil conducteur en termes de manière de travailler les titres aux autres. Il est la pierre fondatrice de notre EP.

Alexis : Le second, c'est La Nuit, c'est un morceau qui est passé par beaucoup de chemins. C'est le morceau le plus collectif, car on a tous participé à al composition du titre. Dans ces sonorités, il est assez énergique et joyeux.

Max : Le suivant est Kicékicé, c'est un morceau qu'Alexis avait écrit et qu'on a réécrit ensemble. C'est le morceau le plus chanson française de l'EP, il parle d'une nuit remplie de questions qui les laissent en tête d'où le mantra Kicékicé.

Immense Affaire est une balade en piano-voix qui parle de la puissance des relations et des manières dont on célèbre auprès de l'autre.

Pas de Prix est notre morceau le plus solaire, il signifie qu'on peut toujours chercher mieux ailleurs, mais que finalement le bonheur est à portée de main.

Avec La Nuit vous avez sorti un clip assez décalé, pourquoi ce choix ?

Max : Le morceau nous renvoyait le fait de ne pas se prendre trop au sérieux, La Nuit s'est une dispute de couple banale qu'on peut tous connaître et qui est souvent fruit d'égo. Ça nous a rappelé les plateaux télé avec des situations pas terribles qui deviennent énormes. On est donc parti de plein de plateaux télé qui dégénèrent avec un couple mystère, masqué, dans le sens où ça pourrait être n'importe lequel d'entre nous.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Captain_h0wdy 7645 partages Voir son blog