A ceux qui s’engraissent de meurtres
Et mesurent en cadavres les étapes de leur règne
Je dis que les jours et les hommes
Que le soleil et les étoiles
Dessinent le rythme fraternel des peuples
Je dis que le cœur et la tête
Se rejoignent dans la ligne droite du combat
Et qu’il n’est pas de jour
Où quelque part ne naisse l’été
Je dis que les tempêtes viriles
Écraseront les marchands de patience
Et que les saisons sur les corps accordés
Verront se reformer les gestes du bonheur.
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David Diop (1927-1960) – Coups de pilon (Présence Africaine)