Magazine Journal intime
Le dernier livre que j’ai offert à ma mère était un roman d’Enis Batur à la couverture aussi verte qu’une pelouse anglaise un jour de pluie. Le jour où elle est morte, le soleil brillait très fort dans le ciel d’hiver et je ne sais pas où se trouvait Enis Batur, sûrement chez lui à Istanbul. Il faudrait que quelqu’un invente une application qui permette de savoir quel temps il faisait quelque part dans le monde à un moment du passé. Parce qu’on ne peut pas continuer à offrir des livres à sa mère de manière éternelle.