Marielle Macé cite Marguerite Yourcenar : " Le vent s'est arrêté et il fait sous les arbres la lumière surnaturelle qui suit la pluie. Des oiseaux crient de toutes leurs forces, des déments, ils s'aiguisent le bec contre l'air froid, ils le font sonner dans toute son étendue de façon presque assourdissante. " ( L'Amant)
Quelques pages plus loin, elle-même écrit : " En eux enfin, à la voix moyenne, la forêt, les sous-bois, le ciel se parlent, se célèbrent, mais aussi bien se pleurent. Le vent sonne et résonne à travers les oiseaux, le ciel se murmure, le printemps vient par eux et se loue en eux, le paysage se déclare dans les oiseaux, la vie respire et se respire dans leur souffle, dans les merveilles atmosphériques de ces petits ballons, il se déclare du monde et des présages dans leur vol, à travers leur chant, à travers leur silence. "