C’est du moins ce que retient Libé d’un récent sondage : Bertrand Delanoë, meilleur opposant à Nicolas Sarkozy
«Un sondage dans Marianne le place devant Olivier Besancenot, François Bayrou, Martine Aubry et Ségolène Royal. Mais il serait battu par Sarkozy si l’élection présidentielle avait lieu dimanche.»
Avant et depuis son «coming out» libéral, l’a-t-on jamais entendu l’ouvrir pour dénoncer (même timi-dement) la politique de casse sociale généralisée, la perte dramatique de pouvoir d’achat des plus pauvres et des classes moyennes, les atteintes réitérées contre les libertés publiques, la politique de chasse aux sans-papiers ?
Placé en tête, même devant Besancenot ?
Soit les sondeurs manipulent les sondages (il y a beaucoup de manières, des questions posées à la manière de les poser, en passant par diverses «pondérations», soit ce sont les électeurs de droite qui font le «poids» en choisissant celui dont ils supposent qu’il ferait un superbe futur perdant face à Nicolas Sarkozy… de même qu’ils instrumentalisent Besancenot comme naguère Laguillier (et Le Pen, dans le passé) précisément parce qu’ils ne s’inscrivent pas dans une démarche électorale ayant pour vocation de participer au pouvoir.
Quant aux électeurs de gauche, à moins qu’ils ne fussent «bobo» - les seuls qui intéressent vraiment Bertrand Delanoë – comme naguère Jospin, qu’ils retirent l’épais paquet de peaux de saucisson qui leur sert de lunettes : on voit vraiment mieux sans !
Sarko serait réélu ? Ben mon colon !
A croire que les Français qui souffrent de toutes les manières possibles et imaginables n’en n’ont pas pris encore assez dans la tronche… Et ils n’ont pas fini de tirer la gueule, le pire est encore devant nous.
De Gaulle avait donc bien raison qui disait «les Français sont des veaux» ! d’où une affiche ou une caricature au moment des élections de juin 1968 avec : « a veauté » !
L’on peut également convoquer Etienne de La Boétie, «de l’esclavage volontaire»… A presque 500 ans d’écart on peut toujours s’en inspirer : ne point nourrir le tyran et il dépérit. De même que son fort ami Montaigne : «le profit de l’un est dommage de l’autre»…