Il dispose :
« Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible. »
Cet amendement est incorporé à l'article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875.
En réalité, l’assemblée élue était très majoritairement favorable au rétablissement de la royauté, mais deux partis opposés soutiennent chacun un prétendant – opposition entre la branche Bourbon et la branche Orléans, à l'origine du clivage des trois droites françaises légitimiste, orléaniste et bonapartiste définies par René Rémond en 1954 – ne parviennent pas à se mette d’accord.
Petit-fils du roi Charles X, dernier représentant de la branche aînée et française de la maison de Bourbon, le comte de Chambord prétend à la couronne de France sous le nom d’Henri V - de 1844 à sa mort. Il est finalement à l’origine de l'échec du projet de Restauration à la suite du refus de la majorité des députés d'accepter le drapeau blanc, et de son propre refus d'adopter le drapeau tricolore.
L’Assemblée Nationale renonce finalement à la royauté et propose une troisième constitution républicaine. Formant une constitution de compromis, les lois constitutionnelles de 1875 établissent une république parlementaire de type bicaméral et mettent fin à un régime qui se voulait provisoire.
L’amendement Wallon est ainsi le premier texte à citer le nom de République au nouveau régime constitutionnel et il a été voté à une seule voix de majorité.
Déposer un amendement à un texte législatif est un acte lourd de sens et ne devrait donc pas être dévoyé. Je dis ça, mais je ne dis rien …