La mer éternelle vient mourir sur les rivages.
Les vagues effacent toutes les empreintes,
tandis que de grands oiseaux blancs
percent de leurs cris le ciel étonnamment pur.
A l’horizon, dérive un bateau,
Sans doute quelque Ulysse
à la recherche d’une improbable Ithaque.
Le sable de la plage est infini
comme l’est l’éternel désir.
Le temps est une énigme
et les pendules n’en finissent pas de mentir.
Le jour se meurt dans un horizon de sang.
Bientôt, il faudra écarter les fentes de la nuit
à la recherche du grand mystère,
celui que de toute éternité
l’humanité tente en vain de percer.
Pourquoi tout cela ?
Pourquoi la mer, pourquoi le sable ?
Pourquoi cet oiseau blanc emporté par le vent ?
Pourquoi la fuite du temps ?
Et pourquoi cette sempiternelle recherche de l’élément féminin,
Ce désir resté inassouvi depuis l’aube des temps ?
La réponse est peut-être de l’autre côté de la nuit.