• Que le docteur Hoarau ne travaille pas avec la Mutuelle Générale de l'Education Nationale, ma mutuelle, l'une des plus importantes de France et de Navarre…
• Que le docteur Hoarau n'accepte pas la carte Vitale…
• Que le docteur Hoarau enfin, n'accepte pas les cartes de crédit. Il faut payer la totalité de la consultation (tarif spécialiste) par chèque ou en liquide. Sans qu'on me le précise je subodore que le docteur préfèrerait certainement le liquide.
Devant cette accumulation d'inconvénients pour un patient j'informais la secrétaire que je n'acceptais pas ces conditions pour le moins léonines, et qu'il entrait définitivement dans mes intentions d'aller me faire palper le rectum ailleurs. Ce ne sont pas les urologues qui manquent à la Réunion et j'ose espérer qu'ils n'appliquent pas tous ces méthodes d'un autre âge.
Voila donc un médecin spécialiste, donc pas trop à plaindre financièrement parlant, d'autant que pour un urologue non informatisé les investissements doivent se résumer à quelques paires de gant (déductibles de ses impôts) qui refuse les mutualisés de l'éducation nationale, qui rejette les ordinateurs de la carte Vitale, et qui ne veut même pas investir quelques centaines d'euros dans l'achat d'un terminal pour carte de crédit. Que par ailleurs on trouve maintenant à la Réunion absolument partout, même dans les boutiques les plus reculées.
Il se trouve que c'est son droit, puisque les médecins, dans ce pays, ont tous les droits. Les médecins conventionnés ont même le droit de ne pas respecter les conventions, si bien que les dépassements d'honoraires, tolérés on ne sait pourquoi par les caisses maladie, sont une des causes non négligeables du déficit de la Sécu.
En revanche il me semblerait normal que ces conditions, pour le moins particulières à la Réunion, soient affichées quelque part et notifiées impérativement aux patients lors de la prise de rendez-vous. Surtout chez des spécialistes qui demandent plusieurs semaines de délais avant de vous recevoir. Ceci me servira de leçon pour l'avenir car je ne manquerai plus de m'enquérir, lors de chaque prise de rendez vous, des conditions financières que l'on voudra bien m'accorder. Je ne l'avais jamais fait jusqu'à aujourd'hui, mais cela ne me gênera pas. Contrairement à certains médecins, je veux bien m'adapter.
Les patients doivent le rester, c'est entendu, mais ce n'est pas une raison pour les traiter comme du bétail. Par ailleurs, à partir du moment où un médecin fait passer ses impératifs financiers avant ceux de sa clientèle il serait convenable qu'il respecte au moins la règle élémentaire des commerçants, à savoir le respect du client.
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