Mathieu subit des pressions de toute part, de sa femme qui demande le divorce à son patron qui veut lui céder la direction de son entreprise. Un jour, il craque et part dans la forêt et décide de ne pas revenir…
Coscénariste attitré de Joachim Lafosse (sur- Élève libre ou plus récemment Les Intranquilles) le réalisateur belge François Pirot signe avec la bas si j'y suis son second long métrage dix ans après le déjà singulier Mobile Home.
Autour de l'histoire de cet homme décide de tout plaquer pour aller vivre dans la forêt en face de chez lui et cette décision soudaine va impacter tous ses proches, François Pirot tisse une fable décalée, et aussi intemporelle que résonnant avec des thématiques actuelles .
En effet, ailleurs si j'y suis aborde un véritable sujet de société actuel ( le besoin vital de se déconnecter et de revenir aux sources) avec ce qu'il faut d'intelligence et d'originalité, en s’intéressant à surtout aux effets collatéraux de cette décision et notamment de la réaction de l’entourage quelque peu désarconné du personnage en quête de liberté.
Le réalisateur observe avec un regard doux amer, mi amusé, mi compassionnel le jeu de dominos existentiels qui tombent, l’un après l’autre, suite à l’idée saugrenue de Mathieu de tout quitter pour vivre dans la forêt.
Dans ce contexte d’une mise en question généralisée, l’humour doucement cinglant du scénario permet de démonter les certitudes, de donner libre cours aux lubies rarement suivies d’actes concrets
Assez désabusée, cette fable au charme certain raconte également en filigrane le courage qu’il faut pour quitter le confort de son train-train quotidien et oser assumer son désir d'un quotidien différent .
Une comédie moins légère que ce qu'il parait de prime abord, servie par des acteurs dont chacun défendent formidablement leur partition écrite aux petits oignons, autour d'un formidable Jérémie Renier en homme découvrant un véritable apaisement en se retrouvant en pleine nature.
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