Raymond Domenech est un entraîneur cruel, mais comment faire autrement en de telles circonstances ? Après 10 minutes de match contre l'Italie, Franck Ribéry se blesse dans ce match où les bleus sont obligés de gagner. Le minot entre en jeu, mais pour un tout petit quart d'heure. La faute à l'expulsion d'Éric Abidal.
21 ans et déjà 160 matches avec Marseille toutes compétitions confondues (12 buts). Oui Samir Nasri était déjà un vieux briscard de la Ligue 1, il n'y en a pas tant que ça évoluant dans notre championnat avec tant d'expérience de la compétition domestique. Natif de Septèmes-les-Vallons dans la banlieue de Marseille, Samir Nasri a très tôt eu sur les épaules une pression commune à tous les jeunes beurres (Camel Meriem, Mourad Meghni, voire Benzema pour les crétins qui ne font pas la différence de poste) doué techniquement, milieu offensif avec l'accent du sud : Être le successeur de Zinédine Zidane. Zizou a échappé à Marseille, pas question que Nasri échappe à l'OM. Incorporé au centre de formation dès l'âge de 12 ans, (sous le regard bienveillant de Roger Giovannini) il grimpe les échelons parallèlement avec les équipes de France des moins de 16 ans, puis des moins de 17 ans où il croise Karim Benzema et Hatem Ben Arfa. En 2004 il intègre le groupe professionnel avec le contrat qui va avec. Le minot observe Franck Ribéry, Didier Drogba, Salomon Olembé... du coup, on lui donne sa chance le 12 septembre 2004 à Sochaux (défaite 2-0). Il ne sortira plus jamais de la feuille de match sauf blessure et suspension bien sûr.
Prendre le jeu à son compte.
Comme pour Drogba et Ribéry, le Vélodrome devient trop petit.
Désormais dans un top team d'Europe, on attend de Samir Nasri une confirmation à l'échelle européenne et pourquoi pas, de s'imposer comme une solution réellement crédible en équipe de France.