2028. Le monde est dévasté. Les quelques survivants luttent pour leur survie. Tout se monnaie, jusqu'à la plus petite goutte d'eau. Tout le monde est une victime potentielle.
2022. Un étrange édifice arrive sur Terre et s'installe sur le Champ de Mars. Gigantesque, métallique, lisse. La fascination est générale, d'autant plus qu'on apprend que d'autres se sont posés un peu partout dans le monde. Le premier contact vire cependant au cauchemar lorsque les supposés aliens passent à l'attaque.
Le thème de départ de ce roman de science-fiction est classique: les extra-terrestres arrivent sur la Terre. Et en celà, la scène tient la plupart de ses promesses: les attaques sont violentes, les scènes de panique qu'elles provoquent sont très réussies. Loin d'être capables de se défendre, les humains montrent à la fois toute leur faiblesse, leur naïveté, leur humanité mais aussi leurs ressources. Néanmoins, le côté science-fiction m'a un peu laissé sur ma faim. On aura assez peu, finalement, d'information sur la technologie des envahisseurs, sur leurs méthodes, sur leur fonctionnement qui aurait pu être plus approfondi, plus nuancé. On n'en croisera finalement qu'un, et j'aurais aimé une peinture un peu plus détaillée de ce peuple et de son fonctionnement.
On suit une jeune femme, Vervaine, dont l'évolution est clairement le fil rouge du roman. Dans les scènes du passé, on la voit déroutée, faible, isolée, apprendre à ses dépends jusqu'où elle est capable de descendre pour survivre. Elle est clairement au fonc du trou. Dans les scènes du futur, on la voit endurcie et dangereuse comme le monde dans lequel elle vit. Le contraste est saisissant et convaincant, même si j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à la nouvelle Vervaine: j'ai du mal à avec les héros solitaires et invincibles, et elle m'a fait un peu cette impression. Heureusement, une galerie de personnages secondaires se sont chargés de remplir mon réservoir émotionnel, en bien comme en mal: on est servi.
L'intrigue est donc très axée sur l'action et sur son dynamisme, grâce notamment à l'alternance entre les deux époques. Le roman se lit donc vite, à la manière d'un film d'action mené tambour battant. Le chute est très efficace, très bien trouvée, et laisse planer une réflexion passionnante, ainsi qu'un grand nombre de questions philosophiques. Quelques pages en plus n'auraient pas été de refus.
La note de Mélu:
Très bon divertissement, mais il me manque un petit truc.
Un mot sur l'auteur: Jean Vigne est un habitué de ce blog puisque je le suis depuis très longtemps et avec assiduité. Il écrit notamment dans les genres de l'imaginaire, urban fantasy en tête.