À 76 ans et, à ce jour en tout cas, en pleine forme, la santé est ma préoccupation principale depuis que je suis à la retraite, soit bientôt seize ans. Je vous propose donc quelques conseils de santé, issus de ma longue et apparemment bénéfique expérience en ce domaine.
Trois exemples :
1/De l'importance d'avoir un bon transit intestinal
Tout le monde désormais connait l'importance du microbiote intestinal. À tel point qu'on l'appelle maintenant : le deuxième cerveau.
Cette connaissance n'est certes pas nouvelle. Jadis, « comment ça va ? » signifiait : êtes-vous bien allé à la selle ? Ou « avez-vous bien déféqué » pour ceux qui ne connaissent la selle qu'à cheval 😉
Si, le matin, je n'ai pas envie d'aller à la selle, parce que je me suis levé très tôt pour aller skier à la Sierra Nevada, par exemple, ou parce que j'ai mangé ou bu quelque chose qui m'a constipé, je me sens très mal toute la journée.
Pour éviter cela, j'ai trouvé sur Internet une vidéo du docteur Jean Pelissier, grand spécialiste français de la médecine chinoise traditionnelle, qui m'a fait découvrir cette très vieille technique chinoise pour déclencher le transit intestinal.
C'est tout simple : il suffit le matin au réveil et avant de se lever, d'expirer très fort une dizaine de fois. J'y ai personnellement ajouté : en utilisant la respiration ventrale et en appuyant avec deux mains sur le ventre au moment de l'expiration. Cela provoque une sorte de massage qui n'est pas à négliger en ce domaine.
Ainsi, avec cette technique particulière de respiration, je vais à la selle avec succès tous les matins.
Avoir un bon transit intestinal est excellent pour le corps tout entier, pour la ligne, et évite le cancer du côlon, très répandu en ce moment.
À condition bien sûr d'avoir aussi une bonne alimentation. De toute façon, avec une mauvaise alimentation, il est impossible d'avoir un bon transit intestinal.
Rappelons-nous que les médecins du Moyen Âge détectaient la bonne ou mauvaise santé de leurs patients uniquement avec l'apparence et la consistance des selles.
Cerise sur le gâteau, si j'ose dire, avec cette technique matutinale, j'observe que très souvent, je produis ce que l'on appelle des « merdes parfaites ». C'est-à-dire que lorsque je m'essuie, avant de me laver au bidet, le papier reste immaculé.
À cet égard, il apparaît que le bidet (invention française) tend à disparaître dans notre société de cul-serrés, et c'est bien dommage, car en matière d'hygiène intime, à ce jour, il n'y a pas mieux.
En outre, comme je mange souvent au restaurant le soir, mon passage à la selle du matin suivant me permet immédiatement de savoir si ce que j'ai mangé la veille était sain, ou même bien supporté par mon organisme.
En effet, sans parler de mauvaise alimentation, lorsque l'on prend de l'âge, certaines nourritures que l'on supportait très bien jusqu'alors ne passent plus. C'est le cas de le dire, ou au contraire, passent trop bien. Ce qui n'est pas mieux.
Encore une fois, le passage à la selle, loin d'être une corvée peu réjouissante, permet de connaître, immédiatement, l'état de santé de votre organisme. Il constitue même une des clés indispensables pour une bonne santé.
Et, croyez-moi, une bonne santé, c'est « la » clé d'une vieillesse heureuse. En ce qui me concerne, je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que je suis vieux, selon l'état civil.
2/ De l'importance d'avoir un bon sommeil
Je ne m'étendrai pas sur cette importance (ce serait un comble), d'autres en ont parlé mieux que je ne saurais le faire.
Je passe donc à ce que j'estime très important en matière de sommeil : comment s'endormir rapidement ?
On argumente beaucoup sur la longueur du sommeil, qui à mon avis dépend de chacun et non de la sempiternelle règle dès huit heures, mais beaucoup moins de la meilleure façon de s'endormir.
La première chose à éviter si l'on veut rapidement s' endormir, c'est de penser. Il se trouve malheureusement que c'est plus facile à dire qu'à faire.
J'ai travaillé et habité 15 ans aux Antilles. Outre l'apnée et le "ti rom "(petit rhum), j'y ai appris l'art de la sieste. Que je pratique scrupuleusement au quotidien, depuis 40 ans !
Il y a sieste et sieste : la mienne ne dure qu'une heure, montre en main. Et, bien souvent moins que cela. Lorsque je travaillais, je pouvais seulement dormir une demi-heure, si j'avais des rendez-vous.
Pour maîtriser l'art de la sieste, il faut être capable d'endormir rapidement. Ce n'est pas naturel, c'est au contraire un apprentissage qui peut être long. Mais, je connais des apprentissages plus difficiles et surtout moins agréables.
La première condition, c'est de faire le vide dans son esprit. Les pilotes d'avion, par exemple, apprennent à faire des micro siestes de quelques minutes seulement.
Il existe de multiples techniques pour s'endormir : depuis toujours, on compte les moutons. Aujourd'hui, on peut compter jusqu'à 500, mais à l'envers, c'est-à-dire de 500 à 0. Normalement, on s'endort avant 0. Ou l'on change de technique.
Il existe aussi de nombreuses techniques de respiration : inspirer pendant un certain nombre de secondes, bloquer la respiration et expirer. Tapez « techniques respiration sommeil » sur internet. J'ai trouvé ce lien :
Ce que j'ai découvert, sur Internet, et qui est très efficace pour moi, c'est, encore une fois, une très vieille technique chinoise applicable à ceux qui comme moi dorment sur le côté (ça tombe bien, c'est la majorité des personnes).
Nous avons presque tous l'habitude de toucher, d'une façon ou d'une autre, notre tête avec la main du bras du côté duquel on s'endort. Autrement dit, le bras droit si vous avez l'habitude de vous endormir sur le côté droit et le bras gauche, dans l'autre sens.
Pour la médecine chinoise, c'est une erreur, car, cela vous empêche de vous endormir rapidement. Il ne faut surtout pas toucher sa tête avec sa main si l'on veut rapidement s'endormir.
Pourquoi ? Parce que le « Qi », qui se prononce chi, c'est-à-dire l'influx vital, se transmet entre les doigts et la tête. Ce qui est parfaitement déconseillé si l'on veut s'endormir.
J'avais l'habitude d'appuyer un doigt sur mon front avant de m'endormir. Je ne le fais plus et je m'endors le soir beaucoup plus vite. De plus, je veille également à ne pas toucher mon corps, avec mon autre main.
Dans la vidéo (chinoise) que j'avais vue sur Internet et que je n'ai pas retrouvée depuis, la personne faisait sa démo avec quatre coussins :
- un sous la tête
- un sous le bras gauche
- un sous le bras droit
- un sur le ventre.
Comme j'ai un excellent coussin à mémoire de forme, assez long pour supporter ma tête et ma main sans qu'elles se touchent, j'ai simplifié et j'utilise un seul coussin, sous la tête et ma main, que je déplace lorsque je change de côté durant la nuit. J'utilise aussi un autre coussin plus petit, mais je ne le mets pas sur mon ventre (apparemment, je n'en ai pas besoin) mais entre mes genoux. Ce qui est plus confortable quand on dort en chien de fusil... et que l'on a de vieux genoux.
Avec cette technique, je m'endors beaucoup plus rapidement le soir qu'auparavant. C'est important pour moi, car avec l'âge, on peut se réveiller plusieurs fois par nuit, à cause de la prostate, pour aller uriner. Il s'avère qu'avec cette pratique, je me rendors aussi facilement que la première fois.
N.B
Pour ceux qui voudraient m'envoyer chez l'urologue, je précise que j'ai déjà été opéré de la prostate (bénigne) depuis presque 10 ans. Je n'avais pas de cancer, c'était un simple problème de tuyauterie. La prostate entoure le haut de l'urètre, lorsque avec l'âge, elle grossit, cela comprime l'urètre, ce qui provoque la nuit des problèmes de miction.
Le jour, je veille à boire suffisamment et comme je marche beaucoup et quotidiennement, je n'ai aucun problème de miction.
Enfin, comme je continue à mon âge avancé de solliciter souvent, et avec grand profit, ma prostate, le point P des hommes (voir la rubrique sexualité de ce site), je l'excuse volontiers de me réveiller la nuit 😉
3/ De l'importance de l'hygiène... du nez
Lors de la récente pandémie, j'ai observé que l'on donnait beaucoup de conseils pour éviter d'être infecté par le SARS-COV2 (se laver les mains souvent, se moucher dans le coude, aérer la maison, etc.
Mais, comme je me suis beaucoup documenté sur la Covid (on avait le temps) j'ai appris que le virus en question nous attaquait le plus souvent par… le nez. À savoir que les gouttelettes expulsées par les personnes infectées (et non par le grand air des promenades en extérieur, ce qui n'a jamais été prouvé) se retrouvent dans notre nez avec le virus, lequel y stationne quelque temps avant d'aller infecter nos poumons.
J'ai donc pris l'habitude de me nettoyer régulièrement le nez, sous la douche le matin d'abord, puis chaque fois que je me brosse les dents, c'est-à-dire trois fois par jour.
Résultat : bien que n'ayant jamais été vacciné (mon corps n'est pas un terrain d'expérimentation), je n'ai jamais attrapé la Covid.
Alors que je ne me suis jamais terré chez moi et qu'au contraire j'ai fréquenté assidûment les restaurants dès que cela fut permis. Or, les restaurants, avec les domiciles, constituaient les endroits les plus dangereux en matière de propagation de virus puisque c'étaient les seuls endroits où le masque n'était pas obligatoire.
De plus, j'ai fait encore plus de sport que d'habitude, en extérieur et sans masque dans les 110 000 m² de l'urbanisation ou j'habite en Andalousie (je ne pouvais rien faire d'autre). C'est pourquoi, avec toutes ces marches, et mes lavages de nez réguliers, je n'ai jamais été en aussi bonne santé que durant ces deux années et demie de pandémie.
Cet hiver, j'ai continué d'appliquer cette technique du lavage de nez fréquent. En effet, l'épidémie n'est pas terminée et la grippe, autre coronavirus, sévit toujours, car, comme le SARS-COV2, en dépit de tous les vaccins, elle n'a toujours pas été éradiquée.
Ici en Andalousie, cet hiver a été inhabituellement désagréable : chaud au début, puis très froid (pour l'Andalousie) et enfin très pluvieux. Tout ce qu'il faut pour attraper la grippe, ou à tout le moins un rhume.
Encore une fois, je n'ai contracté, ni l'une, ni l'autre.
Certes, je ne dois pas cela uniquement à mon hygiène nasale, mais au fait que je mène une vie saine depuis quinze ans et que je continue, été comme hiver, à pratiquer mes exercices au tapis de sol tous les matins et mes marches rapides dans la journée.
Ce qui, contrairement à ce que l'on nous a répété pendant deux ans et demi, contribue à renforcer, en dépit de mon âge, mon immunité naturelle. Et, mon immunité acquise, après toutes ces années à fréquenter régulièrement quantité de virus, bactéries et autres joyeusetés, dans les diverses régions du monde où j'ai vécu. Dans l'ordre chronologique : France, Antilles, Réunion, Grèce, Thaïlande, Espagne.