Bref, friand de lecture asiatique contemporaine, je me suis dit : pourquoi pas ? allons-y !
Et j'ai été déçu, comme lorsqu'une publicité nous vante les mérites d'un nouveau produit qui n'a de nouveau que la petite marque qu'on lui applique sur le paquet...
J'exagère à peine. Car de quoi est il question ici ? D'une jeune fille de 19 ans qui tombe sous le charme d'un jeune homme à la langue fendue (de serpent, donc). Subjuguée, elle décide de faire de même. Et c'est là qu'intervient le troisième larron en la personne du perceur-tatoueur. Ménage à trois en filigrane dans le Tokyo underground ou presque. Et qui dit ménage à trois, dit fin tragique, celà va de soi...
Rien de nouveau, donc, sous le soleil. D'autant que le roman n'est qu'une énième variation sur le passage de l'adolescence à l'age adulte (je commence à saturer là...), version dépressive... ou plutot version alcoolisée, ce qui en définitive est la seule originalité de cette oeuvre.
Après on rajoute une pincée de sel sexe et de poivre SM, histoire de faire plus accrocheur et de vendre mieux. A croire qu'un bouquin est un bien culturel aussi quelconque que GTA IV...
Peut-être aussi que cette mauvaise impression est due à la traduction de l'anglais et non du japonais directement (tradutore tradittore !!!). Par le même qui a traduit Hank, avec parfois les mêmes erreurs, je suppose, du genre : tu veux sucer = tu veux baiser ?