1. Quand Angela Merkel rend visite à Dmitri Medvedev, le président russe, vendredi 15 août, elle lui déclare son soutien à l'intégrité de la Géorgie. La position de la chancelière allemande lors de sa conférence de presse commune avec le président russe est frappante de franchise et de fermeté.
2. L'excellent Blog Finance nous confirme qu'une grande partie de l'enjeu du conflit Géorgie/Russie est liée au transit des hydrocarbures, et la volonté occidentale de s'affranchir de la main-mise du Kremlin sur ses approvisionnements en pétrole et gaz." On pourrait presque analyser le conflit russo-géorgien sous le prisme de "la bataille entre USA/UE d'une part et Russie de l'autre : projet gazoduc Nabucco contre gazoduc South Stream." Sous la présidence Clinton, la Géorgie avait déjà reçu le soutien des États-Unis qui lui accordèrent une aide pour développer un projet de construction d’un oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), qui doit relier l’Azerbaïdjan à la Turquie."Le point de départ (dans le règlement de la crise) doit être naturellement l'intégrité territoriale de la Géorgie", a déclaré Mme Merkel, lors d'une conférence de presse commune à la résidence présidentielle russe de Sotchi, sur les bords de la mer Noire.
"Il existe un gouvernement élu en Géorgie, avec lequel on doit parler et négocier", a-t-elle insisté, alors que Moscou souhaite clairement le départ du président géorgien pro-occidental, Mikheïl Saakachvili.
La chancelière a aussi jugé "disproportionnée" la réaction russe à l'offensive militaire géorgienne lancée le 8 août en Ossétie du Sud, région séparatiste pro-russe.
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Le projet paneuropéen Nabucco rassemble les groupes autrichien OMV, hongrois MOL, roumain Transgaz, bulgare Bulgargaz, turc Botas et allemand RWE. Il vise clairement à diminuer la dépendance de l'Europe au gaz russe, en acheminenant le gaz de la Mer Caspienne vers l'Autriche via la Turquie et les Balkans.
3. Depuis le 8 août, date du début du conflit, la Russie pirate l'internet géorgien. Charles Bwele nous explique en effet, sur Agoravox, que " la quasi-totalité des serveurs géorgiens était sous contrôle externe, ne relayant plus que des informations officielles drastiquement supervisées par Moscou."
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