Critique d'album : Martin Luminet– Des Deuil(s) qui donnent goût à la vie

Par Filou49 @blog_bazart
jeudi 23 mars

   

En 2021, Martin Luminet sortait " Monstre "un EP traversé de  mots nerveux et urgents, déversés brutalement de nos oreilles à nos cœurs. Il poursuit l’exploration d’une intimité viscérale avec les onze chansons de Deuil(s), sorti le 17 février dernier Dans ce Deuil(s),  c'est le  décès de son grand-père et une rupture amoureuse servent de fil rouge,  mais Martin y pose également un regard lucide sur l'état du monde et dénonce de manière assez frontale nos petits et grands travers. Un disque qui suinte l'urgence, aux émotions décuplées et un album brûlant d’un désir de s’exprimer le plus sincèrement possible.

Après voilà deux ans, un  EP "Monstre", qui était plutôt viscéral, mais plus sombre, comme un appel urgent. son premier véritable album semble être un peu plus dans l’acceptation de ces tristesses et de ces Deuil(s) le tout sur une partition électro ciselée avec son complice Benjamin Geffen. 

Martin qui fait entremeler des le premier moceau les questions du deuil et de  rupture amoureuse,  part toujours du prisme intime en se disant si ça répond à l’extérieur, ca touchera facilement le plus grand nombre de gens. 

En racontant ses deuil(s), en livrant ses doutes et ses failles avec lucidité, en alliant ses mots avec une musique fiévreuse qui résonne dans les corps, en se regardant lui et notre « Monde » en face, Martin Luminet nous tend le miroir vers cette intimité collective recherchée.

© Anoussa Chea

" data-orig-size="2560,1745" data-image-title="2 Martin Luminet © Anoussa Chea _ Stylisme @Balibaris" data-orig-file="https://i0.wp.com/maze.fr/wp-content/uploads/2023/02/2-Martin-Luminet-©-Anoussa-Chea-_-Stylisme-@Balibaris-scaled.jpg?fit=2560%2C1745&ssl;=1" data-image-description="" class="attachment-suga-m-2_1 size-suga-m-2_1 wp-post-image jetpack-lazy-image jetpack-lazy-image--handled width600" data-medium-file="https://i0.wp.com/maze.fr/wp-content/uploads/2023/02/2-Martin-Luminet-©-Anoussa-Chea-_-Stylisme-@Balibaris-scaled.jpg?fit=500%2C341&ssl;=1" data-permalink="https://maze.fr/2023/02/rencontre-avec-martin-luminet-jai-envie-daller-pleinement-vers-tout-ce-qui-me-fait-peur/2-martin-luminet-anoussa-chea-_-stylisme-balibaris/" alt="Martin Luminet" border="0" data-image-meta="{"aperture":"1.8","credit":"","camera":"ILCE-7M3","caption":"","created_timestamp":"1670596069","copyright":"","focal_length":"85","iso":"3200","shutter_speed":"0.0004","title":"","orientation":"0"}" data-large-file="https://i0.wp.com/maze.fr/wp-content/uploads/2023/02/2-Martin-Luminet-©-Anoussa-Chea-_-Stylisme-@Balibaris-scaled.jpg?fit=1080%2C736&ssl;=1" data-lazy-loaded="1" />

Martin Luminet est un garçon lucide qui n’épargne ni son époque, ni lui-même et qui écrit « pour être vivant »Martin Luminet  se sert des mots pour parler d'amour et du monde qui nous entoure et nous enrage. 

Avec son complice et ami Ben Geffen avec qui il a tourné durant deux ans, Martin mêle synthés, boucles électro et « spoken word » pour dire tout ce qu'il a sur le cœur de fort belle façon, en chansons et en mélodies qui débordent parfois des refrains.

La question de l'intime s'impose à Martin qui y aborde des questions essentielles comme son rapport à l'amour, à la disparition et à l'absence. 

Dans cet album concis, dans lequel ous les titres de chansons ne tiennent qu'en un seul mot, Marin Luminet aborde  aussi « l'intimité collective » comme il aime à la décrire 

Martin nous parle tout en se mettant en scène de façon lucide et terriblement attachante.

Martin, n’est certes plus un enfant mais il a du mal à faire son deuil, parlant même, dans Quelqu’un, de devenir soi, lui, « l’enfant que mes parents ont raté ».

De plus en plus, ce garçon tend viscéralement vers l’écriture filmique.  Lui qui dans la chanson éponyme  dit " ser retourne dans les cinémas , qui dit que « pour se remettre d’une rupture il faut (…) une carte UGC », tend de plus en plus à aller du coté du 7eme art en  réalisant  ses clips comme des courts métrages

Puisque Martin aime la concision des mots, cncluons par ceux ci qui résume tout : ce Deuil(s) est un grand et beau disque !! 

 

Martin Luminet, « Deuil(s) », Full Sentimental/The Orchard

Martin Luminet et Oscar les vacances, sera en concert ce jeudi 23 mars à 20h30 au CCO de Villeurbanne dans le cadre du festival Les chants de mars. 

Centre Jean-Pierre Lachaize. 39 rue Courteline, Villeurbanne. 19.80€