Je vous retrouve pour un nouvel avis lecture avec un thriller psychologique américain : « Le dernier vol » de Julie Clarck. Un titre qui a connu un beau succès, aussi bien médiatique qu’auprès des lecteurs.
Alors, ce livre m’a-t-il embarqué ?
Le livre : « Le dernier vol » (ici)
Crédit photo : L&T
L’autrice : Julie Clark est une enseignante et romancière américaine. Son premier roman, « The Ones We Choose » (2018) a été retenu par Lionsgate pour une adaptation télé. « Le dernier vol » est son deuxième roman. Pour la suivre c’est ici !
Le résumé : « Claire avait tout planifié pour fuir Rory, homme politique charismatique doublé d’un mari tyrannique. Mais, à la dernière minute, la mécanique s’enraye. Son chemin croise alors celui d’Eva à l’aéroport JFK. Elle aussi a de bonnes raisons de vouloir changer de vie. Et si chacune prenait la place de l’autre ? Les deux jeunes femmes décident d’échanger leurs billets d’avion. Claire s’envole donc pour Oakland au lieu de Porto Rico, où elle apprend, horrifiée, que le vol qu’elle aurait dû prendre s’est abîmé en mer. Claire est désormais Eva aux yeux de tous. Mais la nouvelle vie dont elle rêvait pourrait se révéler pire que celle qu’elle a laissée derrière elle. Eva avait des secrets ; Claire en a hérité. Des menaces pèsent à présent sur elle… »
Mon avis : Le pitch m’a immédiatement plu : deux femmes (nommées Claire et Eva) qui, a priori, ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam, décident sur un coup de tête d’échanger, à l’aéroport, leurs billets d’avion alors qu’elles sont sur le point d’embarquer.
Un changement de cap mais aussi d’identité et de vie. Pourquoi opter pour une décision si radicale ? Que cherchent à fuir ces deux femmes ?
Le suspense est, bien sûr, à son comble lorsque Claire découvre que le vol dans lequel elle était censée embarquer s’est abimé en mer ne laissant aucun survivant.
Claire découvre, toutefois, peu à peu, qu’elle a fait les frais d’une habile manipulation et que la femme avec laquelle elle a échangé son billet, et plus généralement sa vie, avait bien plus à cacher que ce dont elle aurait pu se douter.
Le lecteur sait assez rapidement de quoi il retourne car un chapitre sur deux est écrit du point de vue d’Eva.
A partir de là, je m’attendais donc à une montée en pression crescendo avec de véritables menaces pesant sur Claire qui a, sans doute, plus à perdre en endossant cette nouvelle vie. Le champ des possibles semblait d’ailleurs assez vaste compte tenu du fonds de commerce dans lequel trempait Eva…
Malheureusement, le rythme s’essouffle rapidement et des longueurs m’ont fait décrocher.
Les personnages sont pourtant attachants. Chacune de ces femmes traine, en effet, un passé difficile qui les a, chacune à leur façon, mené dans une impasse.
Si on met un peu de temps à s’identifier à Eva on se laisse finalement aller à comprendre ses choix grâce, entre autres, à une belle histoire d’amitié qu’elle noud avec sa voisine, au cours des épisodes se déroulant en flashback. On assiste, ainsi, avec tendresse à la naissance d’un amour quasi filial, et rédempteur à bien des égards, entre ces deux femmes qui trouvent en l’autre une façon de combler un vide affectif puissant.
Ce livre aborde, en outre, le sujet des violences conjugales et des difficultés que peuvent avoir certaines femmes à quitter le foyer, par crainte notamment de ne pas être crue ; les apparences étant souvent trompeuses et les répercussions pouvant s’avérer dramatiques.
Toutefois, malgré ces éléments prometteurs, j’ai trouvé qu’aucun des axes narratifs n’était vraiment abouti, ce qui m’a clairement laissée sur ma faim.
Une lecture qui ne restera donc malheureusement pas dans les annales pour moi (d’autant que je suis en plein dans une petite période « panne de lecture ». Il m’en faudra donc plus pour m’en sortir).
Je suis curieuse de savoir si vous avez lu ce roman et ce que vous en avez pensé. Avez-vous, par ailleurs, d’autres livres à me recommander ?