À l’instar de R. J. Ellory dans son dernier roman (« Une saison pour les ombres »), mais dans un style certes bien moins sombre, Sophie Jomain nous plonge au cœur d’une petite communauté isolée du reste du monde, tout en obligeant son personnage principal à y renouer avec un passé riche en secrets enfouis.
Dès les premières pages, l’autrice invite au dépaysement, pour un roman qui se veut plus sensoriel, au milieu d’une nature aussi belle que sauvage. Un retour aux sources, loin du monde moderne, là où règne encore une grande solidarité entre le peu d’habitants qui n’ont pas encore fui l’endroit. Un petit coin de l’Alaska où l’on prend vite plaisir à s’installer le temps d’un roman, bien au calme, pourvu d’une tasse de thé chaud et d’une bonne couverture.
Il ne reste alors plus qu’à profiter de la plume tendre et délicate d’une Sophie Jomain (« Quand la nuit devient jour », « Et tu entendras le bruit de l’eau », « M’asseoir cinq minutes avec toi », « Les étoiles brillent plus fort en hiver », « Les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige », «
Si cette autrice que j’affectionne particulièrement a su mettre tous les ingrédients pour me séduire, il y en a cependant un qui m’a empêché d’être bouleversé comme la plupart des lecteurs. Tout comme dans « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada ou dans « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet, j’ai été incapable de m’attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle au point de ne pas aimer son enfant. Une attitude que mon cerveau refuse visiblement d’assimiler et un manque d’empathie qui m’a un peu bloqué tout au long de cette lecture que j’ai certes apprécié, mais qui aurait dû me toucher plus que ça.
Le Dernier Sommeil de l’Ourse, Sophie Jomain, Charleston, 288 p., 19€
Elles/ils en parlent également : Laure, Stéphanie, Loeildem, Petite étoile livresque
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