Kerala Dust est composé de trois musiciens londoniens basés à Berlin, Violet Drive étant leur second album depuis leur formation en 2016. Immédiatement, je retrouve la singularité typique de – car c’est une référence – Nicolas Jaar et surtout de son duo Darkside avec le guitariste Dave Harrington.
La musique du trio anglais est organique, avec des touches entre rock et blues qui nous installent pourtant dans un univers résolument électronique lorsqu’on connaît l’œuvre de Nicolas Jaar donc, tandis que l’on distingue tous les instruments nettement : guitare, basse, batterie, trombone, oud et encore harmonica.
Pourtant, leurs influences se tournent vers des classiques plus anciens – Can, Tom Waits, The Velvet Underground – sans oublier la techno des clubs qu’ils ont pu fréquenter jusqu’au petit-matin. Et, à l’inverse de celle de Nicolas Jaar qui possède quelque chose de très pointu, la musique de Kerala Dust est particulièrement accessible, comme s’il s’agissait d’un disque pop.
Au final, Violet Drive est une œuvre qui s’écoute pour l’ambiance à la fois apaisée et entraînante qu’elle dégage, mais qui, à l’instar de « Fine della scena », appelle tout autant à être découverte en concert.
(in Heepro Music, le 21/03/2023)
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