Après la réussite de Better Call Saul et l'interprétation sans faute de Bob Odenkirk, difficile de tout de suite lâcher ce personnage lorsque l'on se lance dans Lucky Hank. L'acteur est différent physiquement ce qui permet de rapidement se prendre au jeu de Hank, notre héros. Paul Lieberstein (The Office) et Aaron Zelman (The Killing, Damages) parviennent à créer une série mélangeant de façon intelligente comédie et réflexions existentielles touchantes. La douceur de Lucky Hank est très bien mise en valeur par Peter Farrelly (Green Book, The Now). Le réalisateur trouve le bon équilibre entre les deux afin de donner à Lucky Hank une allure à la fois rythmée et attachante. La sympathie de Bob Odenkirk permet tout de suite de se laisser prendre par la série, accompagné en plus de ça de Mireille Enos (The Killing) qui est tout aussi charmante et attachante. Adaptée du roman de Richard Russo Straight Man (1997), Lucky Hank respire le professeur d'anglais d'université qui parle de ses expériences et de son ressenti. C'est très littéraire mais dans le bon sens du terme.
Le quotidien de William Henry Devereaux, Jr., l'improbable président du département d'anglais d'un collège de Pennsylvanie, en pleine crise de la quarantaine.
Lucky Hank c'est aussi la façon dont notre héros, en pleine crise de la quarantaine, se rend compte qu'il n'a pas forcément été très heureux dans sa vie. Mais tout cela pourrait bien changer et la change lui sourire enfin. Cette façon que le personnage de Hank a de se rendre compte des choses dans la vie avant de commencer à prendre son destin en main est intéressante. Cela sort un peu du cadre tout en restant un récit assez confortable à bien des égards. Afin de nous offrir quelque chose de tendre mais aussi de drôle, Lucky Hank n'hésite pas à délivrer des sarcasmes qui viennent appuyer les propos du récit. Une grande partie de l'histoire de cette série se repose réellement autour de la crise existentielle du héros. C'est en tout cas ce que ce premier épisode permet de ressentir. Et Lucky Hank est alors pimentée par le jeu sans faille de Bob Odenkirk. Ce dernier est parfait dans la peau de ce personnage, donnant envie de voir un peu plus de son aventure.
Cette série c'est donc l'histoire d'un homme malheureux qui a envie de changer un peu son existence afin de faire ce dont il a toujours eu envie. Je ne sais pas ce que la suite de la saison peut bien nous réserver mais l'ensemble donne envie de se plonger dans tous les épisodes. Comme dans un bon livre en somme. Malgré quelques moments un peu moins passionnants, ce premier épisode sait faire résonner son propos et proposer une réflexion. Je n'ai pas encore la quarantaine mais c'est une période de la vie qui m'effraie. Je ne sais pas ce qu'il faut en attendre et c'est peut-être pour ça que Lucky Hank est finalement la bienvenue afin de comprendre que son destin, on se le forge nous même, à moins de se laisser marcher dessus par les autres.
Note : 8/10. En bref, introduction réussie avec un casting au diapason.
Prochainement en France