En quatrième de couverture, cette phrase : « Une femme parle et un homme se tait ». Est-ce une indication, une sorte de didascalie (induite par la dédicace à Christoph Marthaler) ? Qui mettrait ainsi deux personnes en présence ? Ou bien est-ce une constatation : le « et » entre la femme et l’homme introduisant en quelque sorte une conséquence ? et à qui s’adresse cette femme sinon à elle-même ?
« Je vais me livrer à moi-même », dit-elle. Dans ce monologue intérieur, elle se dit dépossédée (« tu n’auras plus jamais ça »), peut-être parce que « quelqu’un veut quelque chose que l’autre aurait ou pas ». Il y a une sorte de mouvement de quête suivie d’abandon, ou l’inverse. Ça donne le tournis mais, cependant, pas de quoi vomir : « mon coeur est trop loin de ma bouche ». Peut-on encore réparer et à qui demander réparation ?