The Last of Us // Saison 1. Episode 9. Look for the Light.
Pour un final de saison, cet épisode de The Last of Us est un peu une déception. Mais en tant qu'épisode de The Last of Us, cela reste une opportunité en or de continuer le développement des personnages. Le début de l'épisode nous révèle la naissance d'Ellie, née dans un monde apocalyptique, née avec le champignon déjà dans son corps (ce qui l'a rendu immunisée). Mais la cruauté dans cet épisode c'est de nous révéler que pour potentiellement sauver l'humanité, il faut ouvrir le crâne d'Ellie afin de récupérer des champignons et les synthétiser. Ce qui pourrait forcément la tuer (mais pour le bien de tous). Ce n'est pas la conclusion que veut voir Joel puisque Ellie doit être en vie pour subir cette opération. Ellie de son côté contemple aussi sa propre existence en révélant à Joel le moment où elle a tué quelqu'un pour la première fois. Dans un sens, cet épisode prend le parti pris des émotions humaines. Si l'humanité a été le fil rouge de The Last of Us jusqu'à présent, c'est assez pertinent ici dans un final de saison.
Avec un épisode beaucoup plus court qu'à l'accoutumée, Craig Mazin et Neil Druckmann semblent faire une course contre la montre afin de conclure le plus rapidement possible la saison. Il n'y a pas vraiment de temps perdu dans cet épisode et l'on passe en 43 minutes des premiers cris d'Ellie dans ce monde jusqu'à cette question complexe sur son futur. Le cold open est l'une de mes parties préférées de l'épisode et la scène de Joel le héros qui tue tout le monde joue un peu comme une référence aux jeux vidéos. Dommage que la mise en scène ne soit pas plus inspirée que ça car c'était justement là le moment d'en faire quelque chose. Il n'en est rien. The Last of Us reste un peu trop morne dans ce final, oubliant de réellement surprendre son téléspectateur au profit de petits moments importants mais pas mémorables. Alors que certains épisodes étaient forts, celui-ci donne surtout l'impression que les scénaristes ne l'ont pas vu comme un final mais plutôt comme un épisode lambda de la saison.
Il n'y a donc pas grand chose à se mettre sous la dent. C'est plutôt réussi par moment et beaucoup trop ennuyeux à d'autres. Le côté ultra prévisible de la résolution de l'épisode ne permet pas non plus d'attendre grand chose de The Last of Us. Cela me donne l'impression que l'on a passé une saison entière à tourner autour de quelque chose qui ne récompense même pas son téléspectateur. A côté de ça, le pédophile cannibale de l'épisode précédent était beaucoup plus pertinent que Marlene. Cette dernière, on ne l'a pas vu depuis le premier épisode et l'on a donc la suite de ses aventures pour mieux l'achever une dernière fois. Il y a énormément de potentiel avec les derniers éléments en stock mais The Last of Us n'explore que très peu de choses si ce n'est répondre à une question : comment sauver l'humanité. La relation entre Joel et Ellie reste touchante mais il va falloir muscler le scénario dans les futurs épisodes de la saison 2 car ce final m'a légèrement refroidi.
Note : 5/10. En bref, il y a certes des moments forts dans ce final mais une sensation de je m'en foutisme qui m'a épuisé. Ce final ne raconte que très peu de choses et offre peu de spectacle en récompense aux téléspectateurs qui ont tenu une saison entière.
Disponible sur Amazon Prime Video