Ce poète magicien des " Fleurs du mal ", c'est celui qui a perdu à 8 ans ce père dont il était si proche, prêtre dandy défroqué âgé de 60 ans, celui qui a fait de sa jeune mère de 20 ans une idole au point de ne vouloir fréquenter que des " prostituées laides ", celui que son beau-père exécré, le général Aupick, a envoyé de force aux Indes et qui n'a eu qu'une idée en tête, rentrer à Paris pour retrouver les jupons de sa mère, celui qui, usé de syphilis et d'opium, finira sa vie en Belgique où il ne sera plus capable que d'articuler une seule expression : " Cré nom ! "
C'est pourtant " le poète impeccable ", le nageur " qui s'est pâmé dans l'onde ", le poète qui a métamorphosé la charogne en or et qui a trouvé dans le voyage et les ressources de son esprit, l'élan de l'albatros.
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