Kafka est l'écrivain du cauchemar. Il excelle à inventer ou à décrire des situations qui donnent le frisson, d'autant qu'elles font hélas écho à notre modernité. Moins connu que " la métamorphose " ou " le Procès ", il y a cette nouvelle hallucinante dans laquelle il examine par métaphore le processus de répression de masse par un pouvoir fort.
Comment justifier la programmation du crime et de la barbarie ? Dans " la Colonie pénitentiaire ", c'est " un officier " qui explique au narrateur le fonctionnement d'une machine destinée à " corriger la faute " commise par tout condamné... Le malheureux qui enfreint les règles de l'État, qui s'oppose à la ligne du Parti, qui ose dire non et s'indigner devient la victime désignée de cet engin redoutable, la herse, dont le mécanisme permet d'inscrire en quelques heures dans la chair de la victime la marque de son " crime "...
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