Station 19 (Saison 6, épisodes 7 à 9) : vives émotions peu explorées

Malgré tous les efforts que peut faire Station 19 pour renouer avec ce qu'elle sait faire de mieux, je continue de trouver la série fainéante. On sent qu'elle est asséchée en idées et c'est un véritable problème. Mon véritable plaisir dans cet épisode était de retrouver Sharon Gless qui était la terrifiante Colleen Rose dans Nip/Tuck. En tant que tel, " We Build Then We Break " permet à Station 19 de reprendre les choses dans l'ordre où on les avait laissé à l'issue de l'épisode 7 de Grey's Anatomy quand Meredith voyait sa maison partir en fumée. Rien de bien palpitant si ce n'est que Ellen Pompeo est autant présente dans cet épisode que dans la série mère et a donc dû négocier un cachet supplémentaire. Je n'ai rien contre la légèreté mais au fil des saisons, Station 19 s'est réellement trouvée une passion : les intrigues légères sans intérêt. Ces trois épisodes ont leurs lots de séquences ennuyeuses qui n'ont aucun sens. Je pense notamment à ce groupe de femmes à la caserne. C'est ennuyeux à souhait alors que cela aurait pu apporter une dimension dramatique appuyant le reste de l'épisode.

Surtout que l'on a un incendie et Maya qui est à l'hôpital. On aurait pu avec ces deux intrigues avoir quelque chose de plus angoissant et terrifiant mais la fainéantise des scénaristes ne leurs permet pas d'avoir suffisamment d'idées pour combler le tout. Un peu comme le milieu de cet épisode où les choses s'enveniment assez rapidement et deviennent tendues. C'est ces situations là que je veux voir plus souvent que les coucheries des uns et des autres, éloignant un peu trop la série de ce qu'elle sait faire de mieux. Il faut s'accrocher une fois de plus pour apprécier la totalité de Station 19. Certains personnages ne sont pas ou plus intéressants et deviennent même des boulets que les scénaristes casent dans des intrigues ennuyeuses. Je préfère largement des épisodes comme " I Know a Place ". Cela faisait un moment que la série n'avait pas offert d'épisode aussi percutant. Mais en mes temps Diane Lewis est vraiment un point fort de cette série.

Jack qui revient au travail c'est une opportunité en or de créer de nouvelles bases pour la suite de la saison. Si par moment Station 19 a tendance à traîner la patte, j'aime bien quand c'est dans le bon sens. Cet épisode fait avancer les choses en plus de nous faire passer un bon moment avec des personnages que l'on aime depuis six saisons maintenant. Diane va donc rendre visite à Maya et tout cela n'est que pur bonheur. C'est dans ce genre de situations bien écrites que la série prouve qu'elle peut toujours m'attacher à elle. Ce n'est pas parfait mais on ne peut pas rêver mieux que tout ça. " Come as You Are ", dernier épisode en date est dans la lignée médiocre de cette saison. Je trouve dommage que les scénaristes jouent autant les montagnes russes avec nous depuis le début de la saison. Theo par exemple qui revient dans la banlieue où il a grandi. Cela avait du potentiel mais les scénaristes ne font rien pour véritablement nous passer.

Avec ces trois épisodes, Station 19 montre ce qu'elle sait encore faire de bien mais aussi toutes les petites faiblesses qu'elle avait réussi à masquer l'an dernier. Je suis plus que déçu de voir que cela manque cruellement de surprises alors qu'il y avait un potentiel monstre avec tout un tas d'intrigues (Theo dans le dernier, Maya dans le premier).

Note : 4/10, 7/10 et 4/10. En bref, une montagne russe qualitative.