Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s’envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps.
Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…Car la danse, Houria a ça dans le sang. C’est pas une question de survie : si elle ne bouge pas, elle s’éteint
On attendait beaucoup de Mounia Meddour avec le triomphe critique et public de Papicha, qui avait conquis le cœur du public avec sa force dévastratrice
Retrouver le sourire et le goût de vivre et du bonheur quand on les a totalement perdus pour de très violentes raisons n’est pas une mince affaire.Tel est le parcours de reconstruction retracé par Mounia Meddour
La thérapie par l’art, pour cautériser les maux les plus difficiles à exprimer.
La cinéaste fait en sorte que le public s’approprie ces moments de grâce qui tapent systématiquement à l’estomac.
En optant pour des partis-pris visuels très forts centré sur le corps, la très grande proximité de la caméra, l’expressivité des gestes (le langage des signes) et des visages (dans la lignée de l’ouvrage La danse, théâtre du corps de Marie-Claude Pietragalla que lit Houria), la densité intense de l’opposition nuit/jour, Mounia Meddour met en scène une histoire touchante et offre un très beau rôle à son excellente interprète principale.
Dommage que certains choix formels donnent des résultats inégaux et l’accumulation des thématiques abordées donne un coté de trop plein et empêche le film de se déployer comme il l’aurait probablement mérité.On peut reprocher à Houria de chercher à en faire trop dans sa narration notamment dans sa denrnière partie qui accumule les malheurs en tous genres, mais le film, prenant et sensuel porté par l'énergie de la décidemment incroyable . Lyna Khoudri confirme largement le talent de Mounia Meddour
Houria** ; Mounia Meddour
Date de sortie 15 mars 2023