Dans la compagnie pour laquelle je travaille, le taux de rétention est tout simplement pénible.
Trish (1 semaine)
On nous présente de nouveaux employés depuis facilement l'été passé. Non seulement on ne retient plus les noms de ceux et celles qui nous sont présenté*, mais on ne se donne même plus la peine de nous dire dans quelle tâche ces gens atterrissent chez nous. Décrire ce que je fais à une tête anxieuse est devenu un rituel que je fais deux fois par semaine, depuis 7 mois. On arrive tout simplement pas à garder nos employés. Ils durent quelques fois une seule journée, quelques fois une semaine, souvent deux semaines. Parfois c'est nous qui les mettons à la porte, parfois, ils choisissent de ne pas rester, souvent, ils ne reviennent tout simplement plus.Un effet d'entonnoir se créé aussi.
87% des jobs créés depuis 2020 ont dirigé leurs travailleurs au gouvernement. Ça créé une formidable distortion du marché du travail. Lorsque vous parlez aux employeurs privés, lorsque vous travaillez dans nos bureaux, ici, ils disent d'emblée, et à juste titre qu'ils ne peuvent pas compétitionner avec les salaires gouvernementaux. Aucune pension à vie n'est envisageable dans la plupart des bureaux d'entreprises privées.
Le gouvernement ne reculera jamais sur la pension à vie, sinon qui voudra alors travailler au gouvernement ?
Notre système de santé fait le chemin inverse tout en gardant le meilleur des deux mondes. Les travailleurs du gouvernement associés aux hôpitaux gouvernementaux sont abusés au niveau des horaires et surutilisés. Il est donc 100% naturel pour eux de penser alors aller travailler dans le privé, où, restant travailleur de la santé, ils ont le cordon ombilical du gouvernement, mais aussi de meilleurs horaires et souvent un meilleur salaire. Qui ne voudrait pas de ça?
Mais revenons au marché du travail, tordu par l'employabilité gouvernementale (encore 150 travailleurs injectés en panique à la SAAQ cette semaine).
Ce ne sera jamais le gouvernement qui vous en parlera parce que eux, ils sont bien, ce n'est même pas leur argent qui est mis en cause, mais bien celui des payeurs de taxes, de vous et moi, qui ne cessent de monter. Mais pour chaque dollar investi, il n'y a pas 1 $ complet qui vous revient. Si le gouvernement continue d'employer aussi massivement, pas surprenant qu'on passe autour de 40 employés dans nos bureaux, en 7 mois. Un bureau qui en comprend entre 15 et 18 (ça bouge trop, je ne sais plus).
Voilà en grande partie pourquoi plusieurs entreprises privées ont trouvé la mort avec le virus. La clé à du être mise dans la porte.
Au travail, il y a deux lundis, ont nous as présentés 3 nouveaux chauffeurs. Rico, un hyperactif nerveux agressant. Personnalité trouble. Coupe toujours la parole. Trop prompt. Et sujet à la panique. Pas surprenant qu'il ait besoin de travailler pour nous passé 50 ans. Mike, un bon gars qui travaille bien et ne nous fait aucun problème. Pourrait partir parce qu'il trouve tout ça, "en dessous" de ce qu'il est en mesure de faire. Et D.J. un nouvel arrivant qui a un nom beaucoup plus compliqué mais on a tous convenu de l'appeler D.J. pour faciliter la communication et il est à l'aise avec ça.
1 de ceux-là, non. Il ne sait pas que les 2 autres ont leurs clés, maintenant.
C'est un peu le rapport de force entre les emplois gouvernementaux et les emplois du domaine privé.
2 emplois sur 3 qui s'y donne. L'autre, qui dérive.
Dans des eaux économiques agitées.
*Sauf les 3 excessivement jolies, Manuela, Audrey & Patrica, trop papillon, parmi les insectes