Dans son livre, Une pluie d’oiseaux, Marielle Macé évoque « les oiseaux - le peuple » et « les oiseaux - les pauvres ». C’est dans ce chapitre qu’elle lit deux enquêtes trouvées parmi des documents de l’ina, « le comportement du mineur avec ses pigeons ». Des propos qu’elle y a relevés elle tire cette conclusion :
Les gestes sont précis, émouvants. La clarté des symboles est presque excessive, serre le coeur. C’est une allégorie cruelle à force de lisibilité : au lieu de courber l’échine le mineur lève la tête ; au lieu d’étouffer dans le noir il respire et se respire dans le blanc (…). Au lieu de gestes de forçat il s’absorbe dans des précautions délicates, infimes. Au lieu d’être encagé (« la cage », c’était aussi l’ascenseur assourdissant de la mine…) il encage, mais s’il encage il libère aussi, il s’attache une liberté, il se cramponne à un envol. C’est d’une relation d’amour qu’il s’agit.
(La photo vient du site de l'APPHIM)