Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace.
Draperies de feuilles, grâce et théorie de l’Aria
Le feuillage est d’autant plus à même d’animer, de dynamiser, depuis son bord, le dedans qu’il est lui-même en mouvement. Ce « mouvement » peut s’entendre de deux façons. Soit comme poussée, accroissement, germination : ce qui anime le feuillage, ce qui fait qu’il est animé et vivant, c’est la force interne de vie, l’âme végétative qui le constitue invisiblement. Soit comme déplacement, sous l’effet de quelque cause extérieure : un mouvement d’air, le vent (en latin anima). Le premier est plus intime, plus profond. Le second, plus visible, plus puissant : il sert souvent au premier d’amplificateur.
(image ci-contre : Le Printemps, de Botticelli)