La boîte noire de notre vie
qui la trouvera dans les débris calcinés
qui l’en sortira délicatement et qui
se penchera sombrement sur elle
pour étudier les causes de la tragédie ?
Et quand bien même, à quoi bon, puisque
est arrivé ce qui devait arriver
puisque tout pâles nous retournons sur le dallage
défoncé de nos jeunes années
sans plus connaître personne
sans rien chercher.
Ainsi donc mieux vaut qu’elle disparaisse
notre boîte noire
qu’elle pourrisse quelque part dans les champs
que l’herbe sur elle s’étende muette
et totalement la recouvre
ne laissant qu’un renflement du sol
et c’est tout.
***
Dimìtris Houliaràkis – Traduit du grec par Michel Volkovitch.