En haut, la panne géant (apagón)
En bas, l'ouverture de la session parlementaire,
avec le président au milieu des cheffes du Congrès
"La haine et la persécution politique tordent le droit"
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Au moment où les différents
chefs d’exécutif, au niveau national comme aux niveaux locaux,
s’apprêtaient à inaugurer la nouvelle année politique, ou
étaient en plein discours ou venaient de quitter leur assemblée,
une gigantesque panne de courant s’est abattue sur l’Argentine,
donnant lieu à une baisse de 40 % de la production
d’électricité. Les trains se sont arrêtés, les lumières et les
micros se sont éteints même dans les hémicycles, les systèmes de
paiement ont arrêté de fonctionner et les écrans d’ordinateurs
sont soudain passés au noir comme ceux des télévisions.
« [Le président] Fernández attaque la Cour [suprême]
et dit que nous allons "réellement mieux" »
En bas, gros titre sur la panne d'électricité
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A environ 70 km de Buenos Aires, à General Rodríguez, une ligne de haute tension qui relie a Campana (dans l’extrême-nord de la province de Buenos Aires) cette ville voisine de Luján a soudain pris feu et par le jeu de dominos des systèmes de sécurité, la production et le transport de l’électricité se sont interrompus à plusieurs endroits, entre autres dans une importante centrale nucléaire, Atucha I, ce qui a laissé 11 provinces sur 24 dans le noir et la chaleur suffocante de cet été particulièrement éprouvant. Environ 20 millions d’usagers ont été affectés.
Sur les origines du sinistre, il
existe encore plusieurs hypothèses : la ligne de haute tension
a été prise dans un feu né dans les pâturages autour des pylônes.
Reste à savoir si cet incendie de prairie était spontané ou
criminel. Partout au nord de l’Argentine où d’habitude, l’été
est très chaud et passablement pluvieux, le sol est aujourd’hui
effroyablement sec et en de nombreux endroits, il apparaît tout
craquelé. En ce moment, les pampas dites humides portent bien mal
leur nom et là se pratique toujours l’élevage extensif, on ne
compte plus les vaches et les bœufs efflanqués qui gisent un peu
partout, morts de faim ou de soif, sur les plaines d’ordinaire si
vertes autour de Buenos Aires, de Rosario et même de Santa Rosa,
nettement plus au sud.
En haut, le gros tire principal sur la panne
En bas, la photo et le gros titre secondaire
sur la rentrée parlementaire au Congrès
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A minuit passé, au moment où les quotidiens ont bouclé leur édition de ce matin, l’électricité n’était pas encore rétablie partout. La centrale d’Atucha I est toujours à l’arrêt ce matin.
En ce début d’année électorale, c’est peu dire que tous ces discours de responsables presque tous candidats à leur réélection ou à une fonction plus élevée (un bon nombre de gouverneurs visent la présidence ou la vice-présidence du pays) étaient très attendus. Les allocutions qui ont pu être prononcées normalement font ce matin l’objets des analyses journalistiques partisanes dans tous les quotidiens et sur les ondes. Mais les effets que leurs auteurs en attendaient n’y sont guère.
"Le Président a parlé aux siens"
En bas à gauche : "L'incendie de prairie
a privé de courant à presque un pays entier"
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On souligne toutefois et c’est tout un symbole pour le pays que c’était la première fois qu’un trio de femmes accueillait le chef de l’État à la tribune du Congrès : le Sénat est en effet présidé depuis le début du mandat par une femme (la très difficile et éruptive vice-présidente Cristina Kirchner), la majorité au Sénat est présidée par une femme depuis les élections de mi-mandat et la Chambre des Députés a elle aussi une femme à sa tête depuis la nomination de Sergio Massa au ministère de l’Economie, l’année dernière.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de La Nación