Studio Mom a constaté la même chose que les différents acteurs que nous avons pu rencontré sur l’exposition Bicyclette(s), faire des vélos qui se tient en ce moment même à Saint-Etienne, à savoir que si le vélo est reconnu comme une alternative durable à la voiture, il n’est que rarement produit de manière durable.
Pour ce faire, le studio propose des alternatives durables aux vélos aujourd’hui proposés sur le marché, comme le vélo de transport à hydrogène LAVO. Mais en dehors du vélo lui-même, ce sont des accessoires que nous voudrions vous parler aujourd’hui. Pour des raisons de sécurité, il est très recommandé de changer son casque tous les 3 à 5 ans. Et c’est là que cet accessoire indispensable pose problème, car le mélange aggloméré de mousse et de plastique est difficile à recycler.
Studio mom c’est alors posé sur la conception d’un casque de vélo; partant du principe qu’il devait protéger correctement la tête, être léger, bien ventilé et s’adapter parfaitement à la morphologie de son utilisateur. Le studio hollandais s’est associé à l’école Politecnico di Milano. Au MOM Lab, l’équipe expérimente depuis un certain temps déjà la bio-fabrication à base de mycélium et de flocons de chanvre. Le mycélium est le réseau racinaire d’un champignon qui se nourrit des flocons. Chauffer brièvement ce mélange arrête le processus de croissance, ce qui donne un matériau aux propriétés similaires à l’EPS, la mousse de polystyrène des casques de vélo conventionnels, que l’on retrouve partout dans le sport (surf notamment).
Les différentes couches de mycélium assurent sa rigidité par sa construction en réseau, et sa respirabilité grâce à la capacité des flux d’air de s’engouffrer. Pour la sangle et la coque extérieure, le textile de chanvre est utilisé ; un matériau biodégradable auquel se fixe du mycélium. La structure tissée du textile confère au casque une résistance supplémentaire.
La preuve de concept fonctionne, et Studio mom est fier d’annoncer qu’il s’agit d’un pas considérable vers l’utilisation de la bio-fabrication du mycélium à l’échelle industrielle. La technologie à base de mycélium s’inscrit dans la nouvelle réalité circulaire : les émissions de CO2 sont minimales, elle ne nécessite aucune matière première fossile et le résultat final est 100 % biodégradable.
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