" Alexandre Gefen, revue Esprit : "La politique dans une oeuvre littéraire, c'est un coup de pistolet au
milieu d'un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n'est pas possible de refuser son attention", disait Stendhal. Qu'en pensez-vous ?
Alice Zeniter : Que c'est une posture de dandy qui repose sur la séparation arbitraire entre le noble et le vulgaire, avec Stendhal en arbitre des élégances, un rôle que je n'ai pas trop envie de lui laisser. De manière plus générale, toute personne qui paraît penser qu'il existe une antichambre (artistique, familiale, professionnelle...), à la porte de laquelle on peut laisser la politique ( en la priant de "ne pas déranger") est, à mes yeux, une personne à qui la situation politique bénéficie et qui demande à ceux à qui elle ne bénéficie pas de bien vouloir crier moins fort.
Revue Esprit, Juillet-Août 2021, entretien avec Alice Zeniter Du même auteur, dans Le Lecturamak :