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Depuis l'année 2006, des vaccins contre des papillomavirus à l'origine de cancers du col de l'utérus ont été commercialisés en France :
Il existe deux types de vaccins contre les papillomavirus humains ou HPV, le CERVARIX [ bivalent, contenant les 2 types 16, 18] et le GARDASIL 9 [contenant 9 types du virus dont les 2 valences 16 et 18 qui sont les plus fréquentes]. Du fait de sa polyvalence, le GARDASIL 9 est largement le plus prescrit, ce d'autant que le "Haut Conseil de la santé publique (HCSP)" recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée par le Gardasil 9 (Le vaccin Gardasil initial, à 4 valences, n'est plus commercialisé).
A signaler aussi que ces deux vaccins contiennent un adjuvant à base d'aluminium.
L'association E3M (Association d’Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages) a apporté sa contribution aux problèmes techniques et médicaux liés au Gardasil [1]. La conclusion est très simple : La suspension de la commercialisation du Gardasil nous paraît être une mesure à prendre en urgence sur la base des 5 arguments suivants :
• Le contenu du vaccin n’est pas conforme au RCP ( Résumé des Caractéristiques du Produit) du fait que la présence de fragments d’ADN [2] (collés sur l’adjuvant aluminique) dans les ampoules du Gardasil qui ne sont pas mentionnées par le laboratoire Sanofi. Cette présence suspecte n'était pas prévue lors de la mise sur le marché. Le fait qu’ils soient en outre collés au sel d’aluminium ne peut que questionner lorsque l’on sait que cet aluminium vaccinal migre dans l’organisme.
• Ce vaccin peut être à l’origine d'effet indésirables graves. Des pathologies neurologiques ont été décrites dans les suites proches de la vaccination : encéphalite aigüe démyélinisante, sclérose en plaques, syndrome de Guillain-Barré avec des fréquences oscillant entre 9 et 14 cas/100.000 vaccinations [3]. Des pathologies plus retardées, telles que la myofasciite à macrophages (MFM) ou le syndrome de fatigue chronique, peuvent survenir mais ne sont pas bien reconnues du fait du large délai et de critères difficilement identifiables ou bien établis.
• « L’efficacité du vaccin en termes de prévention des cancers du col n’est pas établie » (HAS) [4]. L’efficacité du Gardasil est inférieure à 20% et non à 70% comme annoncé [5]. Il existe une confusion volontaire entre l'efficacité du vaccin contre les types de souches virales qu'il contient et une éventuelle diminution majeure des cancers du col. Le délai moyen entre la première infection par un HPV et la survenue d'un cancer invasif de l'utérus étant d'une trentaine d'années, une éventuelle efficacité préventive de ces cancers ne peut donc pas être mise en évidence avant longtemps.
• Son coût est prohibitif pour les finances publiques. La dose de Gardasil coûte 136 €. Le schéma vaccinal est, pour les sujets âgés de 11 à 13 ans, de 2 ou 3 doses. Le coût annuel serait donc de 108 à 162 millions d’Euros. L’objectif de rattrapage des sujets de 11 à 19 ans n’ayant pas été vaccinés auparavant entrainerait une dépense de 1,17 milliards d’Euros.
• Il existe une alternative indiscutable qui existe de longue date : le frottis cervical de dépistage. D’une parfaite innocuité, accessible à un coût très raisonnable, il est le seul à avoir fait la preuve de son efficacité totale, permettant de réduire de 80% le nombre de décès liés au cancer du col de l’utérus. « Le dépistage qui repose sur un test cytologique, le frottis cervico-utérin, est un moyen de prévention secondaire efficace des cancers du col de l’utérus » (HAS). [6]
L’analyse d’E3M ne se veut pas exhaustive mais factuelle. En particulier, aucune garantie n’a été apportée sur les conséquences de la présence anormale de fragments d’ADN du papillomavirus dans les ampoules de Gardasil. Nous rappelons de plus que les essais cliniques ont été réalisés avec un faux placebo, puisque celui-ci contenait un adjuvant à base d’aluminium. Une vaccination présentée comme magique risque de faire croire à une immunité éternelle et de minorer, voire de faire oublier le rôle essentiel du dépistage régulier par les frottis du col utérin.
Didier LAMBERT (président de l'association E3M)
Dr. Dominique LE HOUEZEC (pédiatre, conseiller de l'association REVAV)
Références :
[1] Evaluation de GARDASIL suspension injectable. Contribution de l’association E3M - Mai 2017- (N.B. La contribution d’E3M concernant le vaccin Gardasil (4 valences) en 2017 reste identique pour le Gardasil 9 qui est actuellement commercialisé)
[2] Dr. LEE- Detection of human papillomavirus (HPV) L1 gene DNA possibly bound to particulate aluminum adjuvant in the HPV vaccine Gardasil
[3] ANSM-CNAM 2015 - Vaccination contre les infections à HPV et risque de maladies auto-immunes : une étude Cnamts/ANSM rassurante
[4] Haute autorité de Santé - 2013
[5] Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, La piqûre de trop? Pourquoi vaccine-t-on les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus? Ed. Xenia, mars 2010.
[6] Haute autorité de Santé - 2013