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L'édito du dimanche : Sloane Stephens, honte et disgrâce du tennis féminin
Publié le 26 février 2023 par Francky
Elle est heureuse, Sloane Stephens. 2023 a commencé idéalement pour l'américaine de vingt-neuf ans lorsqu'elle a annoncé publiquement la signature d'un partenariat exclusif en tant qu'ambassadrice de l'équipementier américain Free People dont elle arborait récemment le blason lors du tournoi WTA 250 de Mérida, au Mexique. Début janvier, on la voyait tout sourire prendre la pose pour sa nouvelle marque de prédilection dans le style à la fois élégant, athlétique et glamour qui la caractérise. La native de Fort Lauderdale est ainsi, une communicatrice hors pair, maîtresse de son image en dehors des courts, parfaite gestionnaire du temps qu'elle accorde au sponsoring, aux médias et à tout l'aspect extra-sportif de sa vie. Lorsqu'il s'agit de tennis, en revanche, la musique n'est pas du tout la même. Depuis sa victoire à l'US Open en 2017, Sloane Stephens s'est tranquillement reposée sur ses lauriers. Il faut dire que les quelques zéros que contenait le chèque qu'elle a encaissé pour cette victoire méritaient bien un petit break. Ainsi, depuis plus de cinq ans, la floridienne continue de pratiquer son sport en évitant de faire de gros efforts qui pourraient la fatiguer. Il faut dire que la retraite est proche. Dans une interview donnée en octobre dernier à OK! magazine, Stephens avait évalué qu'elle se donnait encore trois ans avant de ranger définitivement la raquette. Trois ans de pré-retraite pour elle, trois ans de galère pour nous à devoir encore la supporter sur les courts. Car, c'est là que réside le problème. L'ancienne numéro trois mondiale, qui a glissé depuis au-delà de la quarantième place, offre depuis un certain temps au public le spectacle pitoyable d'une joueuse qui continue de se présenter dans les tournois WTA alors qu'elle n'a même plus envie de jouer. Plusieurs fois déjà, depuis le début de l'année, elle a montré à quel point le tennis n'était plus sa préoccupation en s'inclinant très médiocrement au premier tour à Auckland, Hobart et à l'Open d'Australie. Le summum de la paresse et du je-m'en-foutisme fut cependant atteint le 24 février lorsqu'elle perdait en quarts de finales du tournoi de Mérida en prenant une double bulle en moins de cinquante minutes face à l'italienne Camila Giorgi. Le laxisme de l'américaine était tellement flagrant que les réseaux sociaux s'en indignèrent aussitôt. Au fil du temps, Sloane Stephens a fait de la paresse sportive sa grande spécialité. Elle est au repos tout en jouant, tant pis pour les joueuses qui doivent fournir de gros efforts en passant par les qualifications pour obtenir une place dans le tableau principal du moment que la reine incontestée du comportement antisportif a la sienne, bien au chaud. Après tout, qu'importe la performance tant que le chèque tombe, ça fait des gains en plus au cas où la championne jetterait son dévolu sur une nouvelle villa de luxe en Californie. Et dire qu'il y avait tant de potentiel chez cette joueuse. Son premier titre acquis en 2015 au tournoi de Washington et sa consécration mondiale deux ans plus tard à l'US Open présageaient du plus beau, si bien que j'étais de ceux qui étaient persuadés que Sloane Stephens n'était alors qu'au début d'une belle aventure et que d'autres tournois du Grand Chelem allaient lui tomber dans les bras. Au lieu de cela, l'américaine montre le triste spectacle d'une professionnelle qui se fiche éperdument de son sport à tel point d'en devenir à elle seule une véritable honte jetant l'embarras aussi bien chez les organisateurs de tournois qu'à la WTA, sans parler du public qui paie pour voir ses navrantes prestations. Si Sloane Stephens n'en a plus rien à carrer du tennis, autant qu'elle nous épargne dès maintenant son comportement scandaleux en prenant sa retraite sportive. La discipline qu'elle est censée représenter ne s'en portera que mieux.