Une petite pensée pour Eric Zemmour qui aimerait bien que la France revienne en arrière. Oui mais jusqu'à quand ? Vercingétorix n'est pas la limite. Une fameuse découverte en 1953 avait alerté Alexandre Vialatte sur le sujet : "Nos aïeux les Gaulois étaient blonds. Ils avaient les yeux bleus, ils sablaient l’hydromel (dont nous sommes restés si friands qu’on interdit de le vendre aujourd’hui à moins de cinq cents mètres des gares), ils cueillaient le gui, obéissaient au druide, pratiquaient le folklore gaulois, et portaient la moustache tombante ; ils se livraient, pour tout dire en un mot, à mille façons naïves et locales d’être eux-mêmes d’où sont sortis Jeanne d’Arc et le vase de Soissons.Tel était leur métier de Gaulois.Jules César compliqua les choses en important dans le pan de sa toge les verbes déponents, les oies du Capitole et les subtilités de l’ablatif absolu.On pense généralement qu’ils en furent très vexés. Il est difficile de le savoir. Il n’est resté d’eux, en effet, que deux squelettes en pièces détachées exposés dans le jardin de la gare de Sarliève, comme un Lebel pour la revue de détail, parmi des bijoux folkloriques. Le reste a disparu. C’est l’effet du pillage.Et nous dormions sur des notions connues.Un éboulement avait cependant sauvé à Vix, dans la Côte d’Or, près de Châtillon, une « chambre de mort » qu’un jeune professeur a nouvellement découverte. C’était celle d’une riche gauloise.Et qu’y a-t-on trouvé ? Des recettes d’hydromel ?Non, un cratère d’Athènes, aussi haut et large qu’une foudre, en bronze et décoré d’hoplites d’une facture qui rappelle les frises du Parthénon. Un vase romain. Un diadème d’or qui a l’air de venir de la rue de la Paix. En sommes, le mobilier de Pétrone.