De qui parle-t-on ? :
Quatuor américain, actif depuis 2012, composé du guitariste et chanteur Franklin James Fisher et des musiciens Lee Tesche, Ryan Mahan et Matt Tong.
De quoi parle-t-on ? :
Sur un fond rock toujours très présent, le groupe amalgame les sonorités du jazz, de la soul, du funk, du hip-hop, de l’afrobeat, et que sais-je encore.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le groove demeure le carburant essentiel des compositions du quatuor américain.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même si elle a tendance à prendre de l’ampleur, la fluidité harmonique n’est pas vraiment ce qui caractérise les mélodies des Américains.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Une telle diversité harmonique sort très vite des radars mainstream.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Millefeuille sonore difficile à apprécier dans l’étroitesse de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8,5)
- Il tourne en boucle sur ma platine
La découverte d’un nouvel opus des Américains d’Algiers est toujours une expérience harmonique unique. L’éclectique et fantasque Shook n’échappe pas à ce fabuleux constat.
Cette fusion souvent indescriptible de funk, de jazz et de rock incandescent fait une fois encore forte impression. La chaleur du groove nous entraine d'emblée au sommet de l’extase sur le rock métronomique d’Everybody Shatter. L’intenable Zack De La Rocha vient ensuite dynamiter les boucles synthétiques dantesques du bien nommé Irreversible Damage. Le combo d’Atlanta ne connait décidemment aucunes limites, il emprunte les instrus et les intonations du hip-hop old school sur Cleanse Your Guilt Here et, en collaboration avec la diabolique Bacxwash, sur Bite Back, use de la ferveur du free-jazz sur la lente montée en température de Green Iris, sombre dans l’obscurité sur le spoken word mystique du très court As It Resounds, et soigne son sens inné de la mélodie sur le single 73% ou sur le soul rock du sublime I Can’t Stand It.
A l’instar de ses prédécesseurs, le gargantuesque et baroque Shook mettra un peu de temps avant de livrer tous ses secrets, mais reconnaissons déjà que les divins Algiers ajoutent une pièce maitresse à leur brillante discographie.