EP Wishing Well - Fighting Colours

EP Wishing Well - Fighting Colours

NoPo

REVIEW - FIGHTING COLOURS EP "WISHING WELL" 2022

Dans une brume montagneuse, dissipée par le soleil, et mêlée à la fumée sortant d'un foyer en pierres, une brune fée, coiffée d'une couronne d'épines, semble allumer le feu.
Son maquillage épais (à la brune, pas la brume!) présente, au dessus du nez, un symbole ésotérique en forme de pointe de flèche porte-bonheur, vers le haut.
Le logo blanc avec les lettres 'Fighting colours' entoure un poing fermé, au centre bas de la pochette. Joli artwork énigmatique jouant sur la magie du contre-jour.

Brighton (et ses 'rumble', je l'ai déjà faite celle-là!), en bord de Manche, accueille 'Fighting colours' aux couleurs arc-en-ciel.
Tout jeune groupe (moins de 30 ans) formé en 2020, il publie son premier EP, plein de fraicheur.

Jasmine Ardley - lead vocals
Pete Ferris - guitar, synth & electronic percussion programming and backing vocals
Stan Mitchell - bass guitar and backing vocals
Leo Martin - drums

La présence de Jasmine supposerait-elle celle d'Aladin ou tout au moins sa lampe?
En tous cas, leur musique tire vers le côté lumineux de Biffy Clyro ou Oceansize...

La voix douce de Jasmine contraste avec l'entrée en matière musclée des riffs de "Your choice now".
La basse de Stan, parfaitement distincte, se fait les crêtes à la batterie. Le style, à légère réverbération de guitare, forge un post-prog-metal travaillé.
Les ambiances créées, entre déchirements et incertitudes, captivent avec des chœurs restant discrets mais épaississants.
La puissance se construit en osmose dans un bouillonnement d'instruments.

"The boat starts to shake" Si ce mouvement correspond à celui du bateau, je suis malaadee!
D'abord, des secousses régulières, décalées et toniques soulèvent une voix presque fragile (et mon cœur en même temps).
Puis l'explosion vient avec la guitare de Pete en dérapages métalliques.
Le ton monte, en fin de compo, pris dans des roulements blas beat en pogo avec la gratte granuleuse.

Un riff écartelé lance "The cure". Les paroles dénoncent la mauvaise gestion de la pandémie (un pandémonium quoi!).
La batterie de Léo prend d'abord des coups pétaradant sur le cercle puis donne de la cymbale éclatante, charley ouverte, plus loin.
Le chant ensorcèle vicieusement sur une guitare psalmodiant. Les accélérations vives donnent un tonus incroyable.

Le morceau "Wishing well" alterne des passages sèchement saccadés et d'autres, plus atmosphériques avec un chant angélique, presque enfantin.
L'ambiance mélancolique, sur la base de solitude et vulnérabilité, touche à l'âme avant un passage planant sous la cymbale ride et le stop qui annonce un dernier break énervé.

Le paysage musical de ce disque couvre des étendues flambantes et épiques aux mélodies très attachantes.
Joli démarrage pour les anglais à qui il manque simplement une personnalité plus affirmée.
Nul doute qu'elle se développera avec l'expérience et on a hâte de connaitre l'évolution positive de leurs teintes combattantes.

1.Your Choice Now 03:47
2.The Boat Starts to Shake 03:10
3.The Cure 03:02
4.Wishing Well 04:29
Lyrics by Jasmine Ardley. Music by Jasmine Ardley, Pete Ferris, Stan Mitchell and Leo Martin.
Recorded & produced by Luke May at South Lanes Studios, Brighton. Mixed by Adrian Bunn.
Mastered by Paul Winstanley.
Artwork by Gypsy Rose Design.