La femme de ménage dont il est question dans le titre de ce thriller psychologique particulièrement addictif et machiavélique se nomme Millie. Obligée de vivre dans sa voiture suite à la perte de son travail et de son logement, Millie est de surcroît en liberté conditionnelle et donc obligée de retrouver un emploi au plus vite sous peine de retourner derrière les barreaux. Lorsqu’elle décroche un poste de gouvernante au sein une famille de riches new-yorkais, elle pense avoir décroché le gros lot…sauf qu’elle va très vite déchanter !
Le premier point fort de ce roman est sa construction qui débute par un prologue qui fait immédiatement comprendre qu’un drame terrible vient de se produire. Une fois hameçonné, le lecteur est ramené trois mois en arrière, au moment où Millie se fait embaucher comme femme de ménage. Puis, en changeant de narratrice en seconde partie de roman, Freida McFadden parvient à nous prendre complètement à contrepied, offrant un nouveau point de vue aussi surprenant qu’intéressant.
Outre cette construction parfaitement orchestrée, il faut également saluer l’ambiance oppressante qui s’installe dès les premières pages du récit. Du comportement étrange de la maîtresse de maison à ce petit logement sous les toits qui ne se ferme que de l’extérieur, le lecteur sent immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond. Un sentiment de malaise qui s’accentue au fil des pages de ce huis-clos qui tient en haleine de la première à la dernière page.
Bref, un excellent thriller psychologique… qui se transformera même en coup de cœur si vous parvenez à passer outre ces quelques passages un peu trop capillo-tractés qui ont tendance à faire tanguer la crédibilité de l’ensemble.
La femme de ménage, Freida McFadden, City Edition, 304 p., 19,95€
Elles/ils en parlent également : Mélie, Hedwige, Audrey, Sandrine, Orlane, Lily, L’heure de lire, Bookinette
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