Haruka Sakura est le genre de lycéen qui fait passer la baston avant les révisions. Fraîchement débarqué en ville, c’est donc le sourire aux lèvres qu’il compte pousser les portes du lycée Fûrin, l’établissement scolaire au pire taux de délinquance du pays… Les intentions de Haruka sont claires : se mesurer aux meilleurs bagarreurs de ce bahut et devenir le meilleur de tous ! Mais entre-temps, il se retrouve mêlé à une altercation avec une bande de brutes dans un des quartiers de la ville, avant d’être sauvé in extremis par des élèves de son lycée. Haruka réalise alors à quel genre de phénomènes il risque d’avoir affaire…
© Satoru Nii / Kodansha Ltd.Mon avis :
Je suis une très grande fan du manga Tokyo Revengers (ne me demandez pas pourquoi, à ce jour je me pose toujours cette question et je n’en ai pas la moindre idée). Bref. Du coup, quand j’ai découvert que Pika édition allaient sortir ce titre, Wind Breaker, j’étais plus qu’intriguée. Et puis, j’admets que les dessins me plaisaient bien.
Aussitôt reçus les deux premiers tomes (dans un très beau kit presse), je me suis empressée de commencer cette nouvelle série à la sauce Furyô !
Le premier tome démarre fort puisque notre héros, Haruka Sakura (quel nom !) vient en aide à une jeune femme qui se fait agresser dans la rue. Très vite, la messe est dite. Sakura est un futur élève du lycée Fûrin, un bahut composé uniquement de « racailles ». Mais pas n’importe lesquelles. Ces lycéens d’un nouveau genre sauvent la Veuve et l’Orphelin. Enfin plus exactement, ils essaient de faire régner la paix dans leur quartier hyper mal fréquenté. C’est bien simple, cette ville semble être un grand repaire à malfrats. Soit. Pourquoi pas.
Du coup, tout le monde se demande ce que fait Sakura ici, puisqu’il ne vient même pas de ce quartier. Eh bien, la réponse est simple : il veut se bastonner à donf et devenir le grand caïd à la place du caïd du lycée.
La messe est dite une nouvelle fois, vous avez le gros du scénario.
Ce premier tome pose donc les bases d’une histoire qui se veut pleine de punch et de coups de poings, de baston (faites votre liste de course ici…) Sakura intègre donc son lycée qui semble plus être un vieux bâtiment abandonné et squatté par de jeunes gars se prenant encore pour des lycéens. Je n’ai pas vu un seul prof et je ne suis même pas certaine qu’il y en ait, en fait.
On nous présente donc un panel de personnages super charismatiques avec leurs propres aptitudes… soit, pourquoi pas. Eh bien sûr, pour l’instant le grand chef n’est pas encore montré. Le mangaka nous réserve la surprise pour la suite, sans doute.
Bien, ce n’est pas tout, mais qu’est-ce que j’ai pensé de ce premier tome ? Je l’avoue, ça a été dur de ne pas comparer ce manga à Tokyo Revengers. Même si le postulat de départ n’est pas le même. Pour l’instant, je trouve que le scénario reste léger, mais j’aime bien l’idée de base même si c’est limite de la science-fiction.
Concernant le héros, il est bien esquissé, un peu casse-pied, mais il a du potentiel. Tout comme ses nouveaux amis.
Bien, voyons ce que donne le deuxième tome.
Ici, on entre dans le vif du sujet : la castagne ! D’ailleurs nos Wind Breaker vont se frotter à une bande rivale dont le chef est un peu particulier. Comme Umemiya, le fameux boss des Wind Breaker, un type au visage super avenant et qui adore cultiver des légumes sur le toit du lycée.
Autant le dire, le mangaka joue à fond sur les caractères spéciaux et aux antipodes de ce que l’on peut attendre d’un caïd ou de malfrats… C’est osé et bien venu, enfin pour moi, ça marche bien. Umemiya semble inoffensif, mais il possède une aura de force très puissante qui met sa bande bien vite en rang. C’est ce que comprendra Sakura qui pensait avoir affaire à un original sans charisme. C’est loin d’être le cas.
On continue donc d’en apprendre un peu plus sur chacun des personnages, on les voit également un peu en dehors de leurs missions, mais le plus gros de ce tome, c’est bien évidemment les bastons programmées avec la bande rivale. Du un contre un.
Là, on revient à mes yeux sur quelque chose de plus classique et connu. Ce n’est pas forcément ce que j’attends de l’histoire, mais à voir. C’est plutôt bien présenté et ça peut être plaisant du moment que ça ne traîne pas en longueur.
Dans l’ensemble, après avoir lu ces deux premiers tomes, mon avis général est plutôt positif. Satoru Nii a réussi à nous offrir en peu de pages des personnages forts et qui en imposent. Si la trame principale reste plutôt light : protéger les habitants du quartier contre les criminels, et s’adonner à des matchs de baston, je sens un fort potentiel. Le héros ne nous a encore pas livré grand-chose non plus.
Concernant l’aspect graphique, j’aime bien le style très « shônen » et tendance du mangaka. Il a un bon coup de crayon et ses personnages sont vivants sous sa plume. Pour l’histoire, je reste réservée. J’aime bien cette entrée en matière, mais j’ai peur que ça surfe trop sur la vague Tokyo Revengers. Pour l’instant, on ne va pas se mentir, ça y ressemble quand même pas mal, bien que l’histoire soit différente, je vous l’accorde.
Finalement, je vais suivre Wind Breaker avec attention, le début m’a plu et je suis vraiment curieuse de voir comment Satoru Nii va se démarquer de ce qui a déjà été fait.