Live Report : Blu Samu à la Maroquinerie

Ce mercredi 15 février, c'est à Paris que Blu Samu a clôturé la deuxième partie de sa tournée, partagée entre France, la Suisse et la Belgique. Elle a choisi la Maroquinerie pour célébrer, avec ses fans, son second EP baptisé 7 et sorti en mai 2022.

À vingt et une heures, Salomé Dos Santos alias Blu Samu déboule sur la scène éclairée par une lumière bleue nuit. Elle ouvre le concert avec Birds, morceau de son nouvel EP. " Je m'appelle Blu Samu ! " scande-t-elle en anglais, avant de présenter les musiciens qui l'accompagnent. À sa droite, le batteur, casquette vissé sur le crâne. À sa gauche, la guitariste qui troquera de temps en temps son instrument à cordes pour un clavier posé devant elle.

Blu Samu flirte avec la soul, la funk, le hip hop et le rap. La chanteuse de 28 ans puise ses influences du côté des Beastie Boys, de Lauryn Hill ou encore de Rosalia. Elle ne se met aucune barrière de style et clôt le rythmé Clumsy, avec des vocalises inattendues.

La star de la soirée ne cesse de maintenir un contact visuel avec son public, s'agenouillant parfois à hauteur des fans du premier rang dont la scène arrive aux genoux. Après un tour de chauffe, c'est le moment d'intensifier la symbiose à base d'une chorégraphie. Une rapide démonstration : un pas à droite, un pas à gauche, on tourne sur soi-même, et le public se transforme en un océan aux vagues régulières. " J'ai pas de mots vous dansez trop bien ! " s'exclame la chorégraphe amateur dans notre langue. Tout au long de la soirée, elle ne cessera d'alterner entre le français et l'anglais.

Dans son nouvel EP, Blu Samu chante le langage universel de l'amour. Quand la scène vire au rouge, c'est le moment d'interpréter Amor, le premier morceau qu'elle a écrit en portugais, langue de ses origines (elle a vécu jusqu'à six ans au Portugal !).

Pour cette petite salle de moins de 500 places, Blu Samu a vu les choses en grand : son ami Yvan Murenzi, moitié du duo belge de rap et hip-hop YellowStraps la rejoint sur scène. Main dans la main, yeux dans les yeux, ils offrent une interprétation chaleureuse de Writer's black. Douceur rappelle le côté polyglotte de Blu Samu. Après l'anglais, langue dans laquelle elle écrit spontanément, le portugais, le flamand, langue d'Anvers où elle a grandi, voici un refrain en français !

Blu Samu joue avec le public qui déborde d'énergie et la suit dans tous ses mouvements. Il se calme instantanément lorsqu'elle présente la prochaine chanson : " Je la dédie à mon père à chaque concert ". Pai, " Papa " en portugais, évoque celui qu'elle a perdu en 2020. Le public recharge ses batteries pendant ce moment suspendu avant de s'enflammer pendant Turquoise.

C'est l'heure du rappel. Blu Samu s'absente quelques secondes, revient avec sa guitariste, et au centre de la scène, elles partagent un moment intimiste, entonnant à deux les refrains de la ballade Que sabes tu. GFM, premier extrait du nouvel EP, referme le concert. " Je n'oublierai jamais cette soirée " promet-elle, sourire aux lèvres.