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B TH - Before the holocaust - Album

Publié le 16 février 2023 par Concerts-Review

BTH ' BTH' 2023

NoPo

BTH? ' Befote the holocaust on vous dit!
Des voisins belges échappés de la planète Klingon et moi j'aime bien Star Trek...

Leur rôle? Prévenir l'humanité de la destruction imminente de la terre par les Klingonnais justement.
Problème ... BTH communique en klingon qu'on ne parle pas couramment, tout juste quelques mots... bonjour au revoir...

3, 4 lettres suffisent pour un terme à consonance gutturale, exemple les 6 titres de l'EP (mixé par Jérémy Trossat qui l'a bien troussé évidemment!) :
1-Duq
2-Teq
3-Ma it
4-Duj
5-Logh
6-Qugh

La troupe s'assemble il y a 2 ans :
Marc B. Basse
Raphaël R. Guitare
Fabrice D. Violon
Joël P. Batterie
Roland W. Chant (et synthèse sonore)

Raphaël (membre d'origine) :
" C'est l'histoire d'un groupe qui a existé pendant quelques mois dans les années 90 avec trois des membres actuels.
À l'époque, c'était deux basses, une guitare, une boîte à rythme, et tout le monde chantait... Et puis le groupe s'est arrêté, chacun est parti de son côté."

On peut citer leurs anciens escadrons : Martien Go Home! (déjà!), Von Stroheim, Noise Gate, Keiki ... pas des kékos quoi!!

Olivier Legrain aime les corps, étirés, à tendance monochrome.
Une de ses œuvres 'Goodbye America' remplit la pochette, représentant la partie haute d'un corps comme happé, une tête incomplète, un torse, un ventre, une épaule et le début d'un bras.
Nul arrêt en gore, juste une peinture perturbante.
La musique, déchirée, correspond parfaitement à cette image (où Legrain a mis le sien finalement!).

'Duq' de Guise? Non, mais en guise de bienvenue, ça ramone sec et secoue le cocotier dont les noix (ah bon?) risquent de s'entrechoquer.
Le chant ressemble à des onomatopées sans sémantique. Le rythme, lent, avance sur un chemin bien cabossé, batterie et basse solidaires.
La guitare tire des saccades et le violon des arcs.
Finalement à 4 minutes, des harangues s'enchainent avant reprise du thème sépucral

'Teq' ila? 'C'est moi!' dit le klingon... quelques rasades de ce breuvage nous aideront à filer dans le pogo.
Les rayures de l'archet surprennent par des sons inquiétants. La guitare ne rassure pas plus avec certaines zébrures dissonantes.
L'élocution, pas clinquante du tout, correspond bien au profil Klingon.
La batterie, heurtée, cogne méthodiquement, la basse donnant de la profondeur à la grosse caisse.

'Ma it' Non, ce n'est pas un nom d'assurance d'ailleurs impossible de s'assurer avec un truc terrifiant comme ça...
Les étincelles, dans la nuit profonde, se croisent et s'entrechoquent, la stabilité semble, à peine, garantie par une rythmique implacable et rigide.
Le chant éructe sur les bosses métalliques, créés par des cordes sciées. Le final semble s'enfuir par le néant...
Une bonne BO pour film d'épouvante!

'Duj' je connais le grand Duduche mais c'est un rigolo qui n'a rien à voir avec la sauce envoyée ici.
Entrée en saccades, des météorites secouent le vaisseau à la vitesse de la lumière.
Le violon dessine un paysage cosmique perturbé. Pourtant, on perçoit un groove profond.
La partie centrale laisse passer des sons divers : guitare déchirée, clavier surprenamment mélodieux. La voix gutturale semble prendre du plaisir, titillée par le violon.
Impressionnant de puissance tellurique!

'Logh' à rythmes? Ces derniers tapent de manière chaotique mais le cap toujours ils gardent...
L'ensemble des instruments bouillonnent dans une mixture qui met mal à l'aise.
Un gimmick, dépouillé à la guitare, au centre de la composition, coupe l'atmosphère pesante qui revient instantanément.
Le final agonise dans un étouffement.

'Qugh' se définit comme une interjection klingonale signifiant 'Attention' : Encyclopédie de la langue Klingon, édition de l'an 3200 après Klingon 1er.
Des sons stridents s'élèvent. Certains ne sont pas perceptibles par l'oreille humaine. Puis une batterie, free jazz, bourdonne.
On craint le vide intersidéral mais il y a pire! On ressent un mouvement progressif lourd et saccadé.
Le violon trace un sillon pour une guitare répétitive devant laquelle la voix gronde une litanie dans un rythme de galérien fouetté.
Une masse monolithique noire se fond dans l'obscurité en une espèce de musique kraut rock jusqu'au bout des 13 minutes!

On peut penser à des groupes de brainstorming comme Hawkwind, Amon Düül, Gong ou Van Der Graaf Generator.
On ne sort pas indemne de ce voyage dont les étapes se construisent et parfois se déconstruisent méthodiquement.
Evidemment, la cohésion des musiciens fait forte impression. Une curiosité à découvrir avec les oreilles grandes ouvertes.

Ecouter https://bthmusic2000.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/BTHtheband

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